Nouvelles technologies : tenue prochaine d'un atelier sur les transferts de fonds

Jeudi 16 Juin 2016 - 17:17

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Dans la perspective de la tenue de l'atelier qu’organise l’Agence de régulation des transferts de fonds de la République du Congo (Artf) respectivement à Brazzaville et à Pointe-Noire du 23 au 24 juin 2016, Jherry Léfouoba, manager de cette structure a donné quelques éléments techniques à la presse, le 15 juin à Brazzaville.

 

La collaboration entre le gouvernement, régulateurs, institutions financières et les fournisseurs de services de transfert de fonds est essentielle à la construction d’un écosystème mobile money ouvert et sécurisé. C’est dans cette perspective que TerraPay, sous l’égide de l’Artf, organise un atelier sur l'avenir des transferts de fonds du 23 au 24 Juin 2016 respectivement à Brazzaville et à Pointe-Noire.

Au Congo, 85% environ de la population n'a pas accès aux services financiers formels. Cela a donné lieu à divers acteurs privés - les prestataires de services de paiement et les opérateurs de réseaux mobiles qui se font concurrence pour répondre aux besoins des produits financiers de base, y compris les transferts de fonds domestiques et internationaux, dans les segments non bancarisés. Actuellement, ces services fonctionnent en silos, ce qui limite leur portée et leur utilité. Les clients, par exemple, trouvent qu'il est difficile de déplacer des fonds entre les différents systèmes de paiement, entre les comptes bancaires et les comptes d'argent mobile dans les banques.

Le mobile est l’instrument des services le plus ubiquitaire et disponible au Congo, avec une pénétration de plus de 90% de la population. Ainsi, l'interopérabilité des systèmes de paiement en misant sur le mobile peut accélérer la croissance de l'industrie. L'intégration des services de paiement existants et services d'argent mobile peut aider à réaliser des économies d'échelle, et à générer une croissance exponentielle des volumes de transactions. Les migrants nationaux et internationaux, par exemple, seraient en mesure d'utiliser un instrument de paiement de leur choix -carte bancaire, compte de portefeuille mobile ou un compte bancaire - pour transférer des fonds. En outre, l'inclusion des opérateurs de transfert d'argent informels conduirait à une réduction de la consommation de trésorerie en permettant des transferts d’espèces vers les mobiles. Du point de vue de l'inclusion financière, ce dispotif permettrait de capter des flux de transactions dans l’informel pour promouvoir l'adoption des produits financiers dans le formel.

La mise en œuvre d'un modèle d'interopérabilité efficace exige Des parties prenantes à travailler ensemble et d'accord sur des normes communes. L'atelier sur l’avenir des transferts d'argent se concentrera sur les aspects techniques, opérationnels et commerciaux importants liés à l’implémentation et au lancement d'un réseau interopérable des services de paiement, tels que des modèles d'affaires ; l’identification des consommateurs et les politiques de lutte contre le blanchiment d'argent, la compensation, le règlement, les contentieux, la répartition des pertes et des normes communes de reporting.

Commentant la rencontre, Ambar sur, le fondateur et président directeur général  de TerraPay, a déclaré : « Les écosystèmes ouverts créent de nouvelles opportunités de croissance pour l'industrie du transfert d'argent au Congo. Construire un réseau interopérable pour le transfert d'argent est une entreprise de grande envergure qui ne peut être satisfaite qu’avec la collaboration de toutes les parties prenantes. L'atelier est le premier pas vers l’ensemble de fournisseurs de services financiers pour régler les problèmes liés au lancement d'un réseau de paiement ouvert et sécurisé ».

Pour sa part, Robert Jean Raphaël Massamba-Débat, directeur général de l’Artf a déclaré  que l’interopérabilité n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen de parvenir à un accès équitable aux services financiers. La collaboration entre le gouvernement et le secteur privé est essentielle à la construction d’une économie numérique. « Nous sommes heureux que TerraPay offre aujourd’hui la possibilité de réunir tous les acteurs de l’industrie pour discuter des moyens qui faciliteraient la mise en œuvre d’un écosystème afin de permettre une meilleure gestion des transferts inter-réseaux et transfrontaliers. Entendu que l’Artf en tant qu’autorité de régulation des transferts de fonds est tenue d’être au cœur de l’écosystème ».

 

 

Bruno Okokana

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