OMT : la commission régionale pour l’Afrique tient sa 63è réunion

Mercredi 10 Juin 2020 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

C’est sur le thème « L’impact de la Covid-19 sur le secteur du tourisme et les grandes recommandations pour le processus de redressement en Afrique » que cette réunion s’est tenue aux Seychelles, le 8 juin dernier.  

L’agenda de cette soixante troisième réunion  de la Commission régionale pour l’Afrique (CAF) a été marqué par plusieurs communications dont celles du pays hôte, Les Seychelles, par Didier Dogley, ministre du Tourisme, de l’Aviation civile, des Ports de la marine ; du président de la CAF, Ronald Chitolela, ministre du Tourisme et des Arts, de la Zambie ; de l’Union africaine par le Dr Amani Abou-Zeid, commissaire à l’infrastructure et à l’énergie de la Commission de l’Union africaine (CUA). Le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) Zurab Pololikashvili, et la directrice régionale pour l’Afrique de l’OMT, Elcia Grandcourt, ont intervenu sur : Remarques liminaires, présentation des initiatives de l’OMT de la Covid-19 et des résultats du sondage continental sur le réalignement des priorités du programme d’actions pour l’Afrique – Tourisme et croissance inclusive. Puis les interventions des ministres de la CAF.

Dans ce cadre que la ministre du Tourisme et de l’Environnement du Congo, Arlette Soudan-Nonault, est intervenue pour remercier les Seychelles et l’OMT qui ont mobilisé un dispositif spécial afin que cette réunion puisse se tenir. Occasion également pour eux de jeter un regard collectif sur l’impact de la Covid-19 sur le secteur du tourisme et en dégager les grandes recommandations pour le processus de redressement en Afrique, a-t-elle précisé.

« Si nous parlons aujourd’hui des enjeux du redressement et de la relance du secteur touristique en Afrique, c’est que dans chacun de nos États, les mesures prises pour stopper la propagation de la pandémie du Coronavirus ont très lourdement impacté ce secteur. A l’échelle sous-régionale en Afrique centrale, un emploi du secteur formel sur quatre est directement menacé dans nos structures d’hébergement, de restauration et autres lieux de loisirs, des agences de voyages et dans les sites spécifiques de nos nombreuses aires protégées. C’est donc une réelle menace sociale qui pèse pour de nombreuses familles africaines. Si rien n’est fait, les couches les plus fragiles risquent de payer le plus lourd tribut », a observé la ministre.

8.739 emplois directs du secteur formel supprimés et 430 millions de dollars de pertes financières

La ministre congolaise a annoncé qu’en ce qui concerne la République du Congo, ce sont 8.739 emplois directs du secteur formel qui ont été supprimés selon les premières estimations. En effet, la cessation d’activités a occasionné des pertes financières mensuelles qui ont été estimées à plus de 430 millions de dollars pour le secteur touristique dans l’ensemble des pays qui composent la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, a-t-elle ajouté.

Quant aux réponses à apporter pour le redressement du tourisme en Afrique, certaines mesures s’avèrent urgentes au premier rang desquelles aider les professionnels du secteur qui doivent faire face aux remboursements des crédits et autres dettes multiformes en cours, qu’ils portent sur les emprunts bancaires ou les paiements des obligations légales vis-à-vis de l’État. Cela pourrait avoir un effet positif sur le paiement des salaires aux employés des établissements touristiques. Il est nécessaire, a indiqué Arlette Soudan-Nonault, d’agir rapidement pour suspendre temporairement : le remboursement des échéances bancaires et d’autres microcrédits ; le paiement des charges sociales patronales et fiscales ; la réduction des charges fiscales (TVA, impôt sur le bénéfice, etc.)

Il s’agit donc, pour nous décideurs, de réaffirmer l’engagement politique des États en faveur du tourisme. Sans se préoccuper des dépenses, il y a urgence à adapter les sites et les établissements touristiques aux nouvelles normes sanitaires, lesquelles doivent prendre en compte le mode de vie local.

La ministre congolaise a dit qu’ils sont conscients qu’il y a lieu de rassurer et de créer un climat de confiance avec les visiteurs qui vont séjourner dans leurs destinations. C’est dans cette perspective qu’ils doivent travailler à mettre en œuvre un label pour leurs sites et dans une certaine mesure sur l’ensemble de leur destination. Ce label « Visit Africa Corona Free area » ou autre, qu’il soit identique à toute l’Afrique ou plus spécifique à chaque sous zone, suppose une adaptation du site d’accueil pour les professionnels du tourisme qui sont déjà en difficulté, d’où la nécessité de les accompagner dans la mobilisation des nouvelles ressources.

« L’OMT, à côté des autres grandes institutions internationales, devra porter le flambeau de cette mobilisation pour, d’une manière plus large, soutenir les investissements touristiques en Afrique. » Telles sont les pistes de solutions pour la relance du tourisme en Afrique qui ont paru nécessaires à la ministre du Tourisme et de l’Environnement de porter à la connaissance des participants à cette soixante-troisième réunion. « Nous conduisons nos réflexions avec un groupe d’experts constitués en Afrique centrale. »

Puis ils ont statué sur la date de la soixante-quatrième réunion de la CAF.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photos 1&2 : la ministre du Tourisme et de l’Environnement lors de la réunion visuelle

Notification: 

Non