Opposition : pas de bain de foule, ni de meeting pour Félix Tshisekedi

Lundi 4 Septembre 2017 - 17:53

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Le bureau politique de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été empêché, le 3 août, par la police nationale d’accéder à l’aéroport international de N’djili pour accueillir le fils de Tshisekedi revenu d’un long séjour en Occident.

Revenu au pays le dimanche après près de trois semaines passées à l’étranger, Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l‘opposition/aile Limete, n’a hélas pas pu tenir son meeting comme prévu à la place Triomphal. Le site choisi par ce regroupement politique d’où devait être donné le go d’une série d’actions de masse avec, à la clé, des meetings dans les grandes villes du pays pour exiger l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre a été pris d’assaut par des policiers. Ces derniers s’étaient, en effet, positionnés dans la matinée aux abords du lieu de l‘évènement en guise de dissuasion par rapport à la manifestation projetée par le Rassop/Limete. La consigne était claire : empêcher l’organisation du meeting. L’autorité urbaine qui, la veille, avait interdit toute manifestation du genre à cet endroit pour des raisons sécuritaires tenait à faire respecter sa décision.

La police avait été d’un sérieux apport pour faire respecter cette mesure malgré la boude des militants de l’UDPS et du Rassop/Limete qui voulaient jouer aux trouble-fêtes. Ainsi donc, l’arrivée le même jour par un régulier d’Ethiopian Airlines, du principal orateur, en l’occurrence Félix Tshisekedi, avait quelque peu perdu de son entrain. Juste quelques cadres du parti ont été admis à accéder jusqu’au pied de la passerelle pour accueillir le président du Rassop/Limete. C’est alors que l’option d’un bain de foule a été prise, une sorte de démonstration de force comme sait le faire l’UDPS. Une foule compacte encadrait la voiture du leader du Rassop/Limete et s’est donné comme consigne de l’accompagner jusqu’à la résidence familiale à Limete d’où il devait s’adresser à ses partisans. Un plan B vite décrypté par les autorités de la police qui ont renforcé le dispositif sécuritaire à l’aéroport international de Ndjili avec injonction faite aux chauffeurs et autres motocyclistes de ne pas s’improviser dans le cortège quadrillé par des policiers.

Pas de carnaval, pas de décapotage donc pour Félix Tshisekedi à qui l'on a refusé de saluer ses partisans, ni de leur adresser la moindre parole tout au long du trajet. Cloitré dans le véhicule, il était quasi invisible.  La police a eu fort à faire pour disperser ou dérouter les nombreux militants de l'opposition qui s'étaient déplacés. Plusieurs militants de l’UDPS ont été interpellés. La police s’est vue à certains endroits utiliser des gaz lacrymogènes pour desserrer l’étau qui se formait autour du fils biologique de feu Étienne Tshisekedi qui, visiblement, est en train de prendre du volume sur le plan politique  L'opposant a été conduit, dans cette atmosphère hystérique et sous bonne escorte jusqu'à la résidence familiale qui tient aussi de siège du Rassemblement.

           

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi

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