Opposition radicale : la ville morte repoussée au 26 août

Lundi 22 Août 2016 - 19:40

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Cette action, initiée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, s’inscrit dans le cadre des actions de grande envergure que cette plate-forme de l’opposition entend mener à travers le pays en perspective du dernier mandat de Joseph Kabila.

Contre toute attente, alors que les esprits étaient déjà préparés en prévision de la ville morte annoncée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement pour le 23 août, un communiqué signé par Étienne Tshisekedi en sa qualité de président du comité de sage de cette plate-forme de l’opposition est venu modifier le programme initial. Le document renvoie la ville-morte au 26 août. La motivation essentielle, à en croire la source, est « de donner une dernière chance » au Comité international de soutien à la facilitation « de faire pression sur le pouvoir ». Cette décision aurait été prise à la suite d’une rencontre que les délégués du Rassemblement ont eu le week-end dernier avec les membres du Panel. Ces derniers n’ont pas réussi à faire bouger les lignes à la veille de l’ouverture des travaux du Comité préparatoire du dialogue convoqués par le facilitateur de l‘Union africaine, Edem Kodjo.

Le Rassemblement est resté campé sur ses principales revendications estimant que les dernières mesures prises par le pouvoir en vue de la décrispation de l’espace politique n’ont pas rencontré « les préalables nécessaires pour la tenue du dialogue  » et démontrent, à contrario, « la mauvaise foi de l’actuel chef d’État et de ses partisans ». En fait, la ville-morte annoncée pour le 26 août s’inscrit dans le cadre des actions de grande envergure que le Rassemblement entend mener à travers le pays en perspective du dernier mandat de Joseph Kabila dont le préavis, selon cette plate-forme de l’opposition, court à dater du 19 septembre 2016. Ce moyen de pression vise, du moins dans l’immédiat, à obtenir satisfaction sur certaines revendications telles que la fin des poursuites contre l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, la réouverture de quelques médias proches de l’opposition établis dans cette province, le remplacement du facilitateur Edem Kodjo, la libération d’autres prisonniers politiques qui continuent de croupir en prison et répertoriés sur la liste de 112 personnes transmise à qui de droit.

Selon Étienne Tshisekedi et ses compagnons du Rassemblement, le gouvernement n’aurait finalement accordé une mise en liberté provisoire qu’à quatre prisonniers politiques encore en détention sur les vingt-quatre personnes qu’il prétend avoir libéré le week-end dernier. Ils tiennent Edem Kodjo et ses complices comme responsables de toutes les conséquences qui pourraient résulter de son entêtement à vouloir à tout prix accorder le troisième mandat à Joseph Kabila en violation de la Constitution.

Alain Diasso

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