Orientation scolaire : le gouvernement se préoccupe du développement du capital humain

Vendredi 1 Novembre 2019 - 12:45

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La troisième édition de la campagne d’information sur l’orientation scolaire, ouverte le 30 octobre à Brazzaville, par le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, s'est focalisée sur le développement du capital humain.

Les trois ministres en charge des trois sous-secteurs de l’enseignement ont animé le premier panel pour expliquer aux apprenants la possibilité d’avoir une meilleure idée de leur parcours universitaire. De l’école primaire en passant par le cycle secondaire jusqu’au lycée, le choix permet surtout aux étudiants de se préparer à la vie professionnelle et de trouver le chemin vers l'avenir.

« Dans les écoles techniques et professionnelles, 0,7% de jeunes ne s’intéressent pas aux métiers de l’agriculture, par contre 70% de jeunes préfèrent les métiers de bureau. Alors que nous signons près de deux mille contrats en faveur des entreprises expatriées qui, d’ailleurs, sollicitent une forte main-d’œuvre locale mais n’en trouvent pas sur le terrain congolais », a expliqué Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint Eudes, en charge de l'Enseignement technique.

Pour une bonne orientation des apprenants, le ministre a suggéré de concilier les désirs d’emploi, les besoins de l’économie nationale et les demandes des entreprises locales. Il a conseillé également que l’apprentissage et l’alternance soient intégrés au système d’enseignement universitaire.

L'enjeu de susciter la vocation et la main-d’œuvre est important depuis l’école primaire. « On suscite la vocation auprès d’un enfant en le mettant à l’ouvrage. Il faut donner du goût à l’agriculture et à la maçonnerie à l’école primaire. A partir de la classe de 6e, nous orientons les élèves dans les différentes écoles d’excellence du pays », a commenté, pour sa part, le ministre Collinet Makosso, de l’Enseignement primaire et secondaire, chargé de l’alphabétisation.  

Les trois ministres en charge de l'éducation se sont accordés sur la nécessité et l’urgence de développer le capital humain, ensemble des aptitudes, talents, qualifications, expériences accumulées par un individu et qui déterminent en partie sa capacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres.

« Il n’y a aucun ministère qui peut disposer d’un personnel optimal. Le capital humain est un réel problème. Et, comment allons-nous alors développer le pays ? », s’est interrogé le ministre Bruno Jean Richard Itoua, de l’Enseignement supérieur.

Plusieurs centaines d’étudiants ont suivi plus de trente communications, plus de sept panels animés par les délégués d’entreprises, de missions diplomatiques, les techniciens du secteur privé, les enseignants d’université et autres personnalités afin de mieux édifier les apprenants.

« J’encourage donc cette prise de conscience désormais collective dans notre pays qui a produit le réveil de nombreux acteurs de l’éducation, de la société civile, du secteur privé et même des partenaires internationaux pour la problématique de l’orientation scolaire », a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur.

Fortuné Ibara

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