Paix et sécurité en Centrafrique et en RDC : la Cééac réunit en sommet extraordinaire à Ndjamena

Jeudi 9 Janvier 2014 - 14:48

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Un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac) consacré aux crises en Centrafrique et en République démocratique du Congo (RDC), s’est ouvert ce matin à N'Djamena (Tchad), dont le président de la République assure la présidence en exercice

Neuf pays sont représentés à ce sommet extraordinaire. Il s’agit du Cameroun, du Congo, du Burundi, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de Sao Tomé et Principe, de la Centrafrique, de la RDC et du Tchad, dont quatre sont représentés par leurs chefs d’État respectifs.

C’est le cas du Tchad par Idriss Deby Itno, du Congo par Denis Sassou N'Guesso, également médiateur de la crise centrafricaine, de la Centrafrique par Michel Djotodia, du Gabon par Ali Bongo Ondimba et de Sao Tomé et Principe par Manuel Pinto Da Costa. Le Burundi est représenté par son vice-président, tandis que le Cameroun est représenté par son ministre de la Défense nationale, et la Guinée équatoriale par son ministre des Affaires étrangères.

Michel Djotodia est arrivé le 8 janvier à N'Djamena. En sa qualité de président en exercice de la Cééac, Idriss Deby Itno a abordé avec son hôte le dossier centrafricain et ses conséquences humanitaires, en présence du Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, du président du Conseil national de la transition centrafricaine, Ferdinand Alexandre, et du directeur du cabinet civil du président tchadien, Ahmat Mahamat Bachir. Le Tchad joue un rôle majeur dans la résolution de la crise centrafricaine et y consacre beaucoup de moyens humains, matériels et financiers pour sa stabilité.

Médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou N'Guesso va, au cours du sommet, explorer toutes les voies possibles pour parvenir à une sécurité et à une paix durables qui tardent à être perceptibles, ce malgré la mise en œuvre de la Mission internationale africaine (Misca) et la présence des soldats français engagés dans l’opération Sangaris.

Le sommet explorera aussi les menaces que cause l’instabilité en Centrafrique dans la région déjà déstabilisée par la situation en RDC. La poussée des rebelles de la Séléka en Centrafrique et les incursions régulières du M23 en RDC préoccupent les pays voisins. À propos de la RDC, le sommet va échanger sur l’insécurité de l’Est du pays où malgré les avancées réalisées aux accords de Kampala (Ouganda), entre le gouvernement de la RDC et le M23, la paix et la stabilité sont encore précaires.

Les travaux qui ont démarré ce matin se déroulent à huis clos et seront sanctionnés par un communiqué final cet après-midi.

 

Noël Ndong