Pascal Tsaty Mabiala dit oui au Dialogue national avec un prélable

Jeudi 11 Décembre 2014 - 16:24

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Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), Pascal Tsaty Mabiala, a ouvertement déclaré que son parti est favorable au dialogue pourvu qu’il ne soit pas inscrit à son ordre du jour le point sur la modification de la Constitution du 20 janvier 2002. Un point de vue défendu lors de la conférence de presse qu'il a animée le 11 décembre à Brazzaville. 

« Les discussions au cours de ce futur dialogue national devraient se limiter exclusivement aux modalités de mise en œuvre des recommandations des concertations politiques d’Ewo et de Dolisie, et également sur les préparatifs de l’élection présidentielle de 2016. Si c’est cela le dialogue, alors l’Upads pourrait se rallier à cette idée de plus en plus susurrée dans les états-majors des partis politiques », a déclaré Pascal Tsaty Mabiala.

"Il n'y aura pas de guerre au Congo"

Le premier secrétaire de l’Upads a appelé les Congolais à ôter de leur esprit le spectre de la guerre civile. Il les a assurés qu’au moment où le Congo retrouve petit à petit un climat de paix et de stabilité propice à la consolidation de la démocratie, il n’est dans l’esprit de personne l’idée de recourir à la violence. « De qui viendrait-elle d’ailleurs lorsqu’on sait que les milices ont été désarmées, démobilisées et réinsérées », s’est-il interrogé. Et de souhaiter que le Congo doit retrouver ses vraies valeurs fondées sur l’intérêt général plutôt que sur la défense d’un égoïsme réducteur. Cet état de fait, a-t-il indiqué, favorisera la nécessaire construction de la cohésion. Mais celle-ci, a-t-il ajouté, doit s’inscrire dans un environnement démocratique qui s’impose à tous les Congolais, sans exception.

Au cours de ces retrouvailles avec les journalistes, le premier secrétaire de l’Upads a salué les conclusions auxquelles est parvenu le récent sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avec l’élection au poste de secrétaire générale de cette prestigieuse institution de Michäelle Jean qui, selon Pascal Tsaty Mabiala, incarne les valeurs démocratiques et de modernité. Cette heureuse promue, a-t-il dit, apportera de la fraîcheur et une dimension politique nouvelle à l’OIF qui en a tant besoin.

Il a aussi réagi à l’interview accordée par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dès son retour de Cuba et du Sénégal.  Pascal Tsaty Mabiala a dit l'étonnement de l’Upads en ce qui concerne la passe d’arme entre le président français, François Hollande et son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso.

L'Upads va-t-elle intégrer le gouvernement d'union nationale ?

À cette question d'un journaliste, la réponse du premier secrétaire de l'Upads est claire et catégorique : "Non, sa formation politique ne peut pas accepter de faire partie d’un gouvernement d’union nationale". Son argument repose sur le fait que rien ne justifie une telle option étant donné que le Congo ne traverse pas une crise politique. Appelé à se pronncer sur les relations que l’Upads entretient avec ses dissidents qui ont créé le Congrès africain pour le progrès, le premier secrétaire a répondu, sans ambages, qu’ils sont tous les descendants du professeur Pascal Lissouba. « Lorsqu’il s’agira de discuter d’une question qui engage la nation et pour laquelle nos points de vue se convergent, nous nous asseyerons sur la même table que nos dissidents. Nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes des frères et sœurs avec tous ceux qui nous ont quittés pour telle raison ou telle autre », a indiqué Pascal Tsaty Mabiala.

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Pascal Tsaty Mabiala répondant aux questions des journalistes