Patrimoine : aperçu des instruments de musique traditionnelle de RDC à l’Institut français

Samedi 18 Janvier 2014 - 15:07

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L’exposition qu’abrite encore  la Halle de la Gombe jusqu’au 15 février, ouverte au grand public depuis le 28 novembre dernier, met à portée de vue des pièces remarquables triées dans le lot des 3 000 du fonds de l’Institut des musées nationaux du Congo (IMNC).

La photo du joueur d’olifantL’échantillon de l’important trésor que l’IMNC dévoile à l’exposition  Les Instruments de musique et de communication de RD Congo  n’est pas des moindres. Son intérêt est d’autant plus grand que l’on sait la contribution de ces objets de la vie traditionnelle dans l’art d’Orphée congolais encore aujourd’hui comme « source d’inspiration inépuisable de sa musique contemporaine ». Une évidence que le directeur de l’IMNC, Joseph Ibongo, prenait le soin de rappeler alors au vernissage, question de signifier toute sa place dans le développement du patrimoine culturel local.

Les instruments exposés distincts les uns les autres sont regroupés en quatre familles, à savoir les aérophones, les cordophones, les idiophones et les membranophones. Dans le lot des aérophones, ces instruments qui émettent des sons par la vibration des airs, il y a lieu de citer les sifflets, cors, cornes, flûtes et trompettes. Dans le catalogue qui accompagne l’exposition se trouve mentionné le rôle propre de chacun d’eux. Aussi ne restera-t-il plus qu’au visiteur de le consulter pour y découvrir, par exemple celui de la « Flûte » tshokwe exposée ou de « l’Olifant » songye à découvrir sur une photo contextuelle noir et blanc d’un joueur d’olifant.

Au nombre des cordophones, instruments dont les sons sont extraits grâce à la vibration d’une ou plusieurs cordes tendues à un ou plusieurs arcs en bois, figurent le « Pluriarc » kuba et la « Cithare » hutu. Deux des pièces les plus impressionnantes de l’exposition sont à voir parmi les idiophones. C’est dire que les « Tambour à lanières » yombe et « Tambour à fente » ngombe longs respectivement de 2 385 mm et 2 390 étonnent. Ces instruments qui vibrent par eux-mêmes émettent des sons lorsqu’ils sont frappés.Le « Tambour à lanières » yombe

 

 

 

 

 

 

 

 

Les membranophones, loin d’être les moindres des instruments présentés, eux, produisent des sons à partir d’une membrane tendue au-dessus d’une caisse de résonnance, certains sont percutés avec les mains et/ou avec les bâtons. C’est le cas du « Tambour à friction » mbun.

Les instruments de musique traditionnels dont certains sont encore d’usage à ce jour interviennent lors des grands moments du cycle vital et lors de toutes les activités humaines. Ils participent aux évènements les plus solennels jusqu’aux plus humbles. Il leur est également reconnu plusieurs rôles. En effet, ils sont donnent leur contribution dans les domaines politique, éducatif, commémoratif, communicationnel, religieux, social et symbolique. En plus de sensibiliser sur la culture des peuples, ils communiquent une information et véhiculent rapidement un message.

Par ailleurs, l’IMNC a produit les Anthologies de musique Lunda, Nande, Mbuti, Pakombe, Salampasu, Mangbetu, Tshokwe, Tetela, Leele, Ubangi, Nkundo et Azande. Fruit d’une récolte fournie après l’enregistrement de plus au moins 1 033 heures de musique, elles accompagnent l’exposition en cours. Des exemplaires disponibles au lieu de l’exposition sont vendus à côté du catalogue susmentionné. En outre, notons que les instruments en exposition sont extraits des 3 000 récoltés auprès de soixante-sept peuples sur les 450 que comprend la RDC.La couverture du catalogue de l’exposition « Les Instruments de musique et de communication de RD Congo »

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1-La photo du joueur d’olifant 2-Le « Tambour à lanières » yombe 3-La couverture du catalogue de l’exposition « Les Instruments de musique et de communication de RD Congo »