PCT : les jeunes réformistes proposent le changement d’idéologie politique

Lundi 16 Janvier 2017 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

À l’issue des trois journées de réflexion qui se sont clôturées le 15 janvier à Brazzaville, les jeunes réformistes du Parti congolais du travail (PCT) ont formulé le vœu de voir leur formation politique adoptée une nouvelle idéologie qu'ils estiment être le « sassouisme-developpementiste » qui s’apparente, selon eux, au socialisme libéral.

« Il convient de souligner que ce concept n’est pas un culte de la personnalité, mais tout simplement la volonté de réformer notre parti en y apportant une authenticité bantoue pour le rendre plus dynamique et pragmatique. À titre d’exemple, on a parlé du gaullisme du vivant du général de Gaulle en France », a fait savoir le président de la tendance réformiste, Fabus Michel Mbeh.

Selon lui, le « sassouisme-developpementiste » est l’ensemble d’idées novatrices se rapportant au pragmatisme politique, au temps de la critique positive et de l’autocritique, aux grandes décisions et aux sanctions, au temps de l’émulation et des récompenses méritées, de la culture de paix, de la politique du développement durable, du dialogue, du progrès social, de la sécurité nationale, de l’unité nationale, de la prise en compte des jeunes dans les sphères de prise de décisions.

Le président des jeunes réformistes du PCT a démontré que la social-démocratie est devenue caduque et a montré ses limites dans le management politique des formations politiques. Fabus Mbeh a appelé tous les membres et sympathisants du PCT à s’approprier le « sassouisme-developpementiste » comme nouvelle doctrine politique.

Ainsi Fabus Michel Mbeh a relevé que c’est à juste titre que Hugues Ngouelondelé dans son ouvrage intitulé : « Le PCT : Faire la politique autrement » écrivait que : « le PCT est un parti social-démocrate. Il est de gauche. C’est dans cette ligne idéologique que j’inscris mon action politique, tout en considérant qu’il nous faut encourager l’entreprise privée, susciter l’esprit créatif chez les jeunes et la prise d’initiatives économiques. Je crois à l’initiative privée et l’entreprise parce que je souligne, au risque de me répéter, que l’Etat ne peut pas tout faire, même si son intervention demeure incontournable pour un pays sous-développé. Il lui revient de mettre en place toutes les infrastructures indispensables à une vie économique qui garantisse le progrès social et permette au pays d’aller de l’avant ».

Le président des jeunes réformistes du PCT s’est réjoui de l’esprit de responsabilité qui a caractérisé, pendant trois jours, les participants aux journées de réflexion, avant de rappeler les étapes historiques qu’a traversées cette formation politique, vieille de plus de quarante ans.

« Le PCT fut créé en 1969 avec comme référentiel idéologique le marxisme-léninisme. Le parti s’est ouvert au pluralisme démocratique et devient un parti de masse en adoptant l’idéologie socialiste non définie. Ce changement idéologique fut une grande réforme que le parti avait entreprise. Cet élan s’est poursuivi lorsque le PCT avait adopté la social-démocratie sans approprier ses principes et normes d’organisation dans la conduite et la gestion d’une formation politique.  En 2011, lors du 6e congrès extraordinaire, on a consacré cette évolution en évitant de reproduire les handicaps idéologiques et structurels qui ont gêné le fonctionnement du parti dans la phase révolutionnaire qui s’est achevée », a fait remarquer Fabus Michel Mbeh.  

 

  

 

 

Roger Ngombé

Notification: 

Non