Piraterie maritime : Lomé prépare un sommet de riposte contre le fléauLundi 30 Mai 2016 - 17:17 Depuis quelques années, les côtes africaines et particulièrement le Golfe de Guinée sont devenus des lieux privilégiés de la piraterie, du banditisme, des trafics de tout genre aux conséquences incalculables sur la sécurité des hommes, l’environnement marin et l’économie bleue. Préoccupé par ces menaces, le Togo, sous l’impulsion du chef de l’Etat Faure Gnassingbé se propose d’abriter, en octobre prochain sous l’égide de l’Union Africaine un sommet sur la sécurité maritime. Les assises de Lomé se fixent plusieurs défis à relever sans lesquels le transport maritime subira toujours un coup dur si les espaces marins ne sont pas protégés. Il s'agit de chercher des voies et moyens pour juguler ces fléaux qui ont un impact négatif sur l’évolution de l’Afrique et du monde. Car, pour assurer la sécurité en mer, il faut disposer de cadre légal d’intervention et de forces de dissuasion bien entraînées et équipées. Dans ce contexte, la conférence de Lomé constitue une occasion pour les Etats de créer une sorte de brigades marines d’intervention sous-régionales ou une force marine continentale dotée de moyens adéquats pour traquer partout en mer les trafiquants et autres bandits délinquants. L’objectif à terme est de fédérer les énergies pour un combat efficace commun en mer. Les enjeux pour l’Afrique Au regard des enjeux majeurs, le sommet de Lomé réunira les gouvernements des Etats membres de l’UA, les communautés économiques régionales et les institutions internationales spécialisées dans les questions maritimes. À cette occasion, les délégués seront invités à mettre en œuvre la stratégie intégrée des mers à l’horizon 2050. Il sera question de conjuguer les efforts pour lutter contre la pêche illicite non déclarée et non règlementée. Les participants chercheront des approches de solutions contre les trafics illégaux qui transitent par la mer afin de préserver l’environnement. Aussi, le sommet offrira une opportunité aux décideurs de créer des conditions nécessaires pour l’émergence de l’économie bleue. Au regard de la problématique de la migration vers l’Europe, il est envisagé lors de ce sommet de débattre de la migration clandestine et son lot quotidien de malheurs. Les enjeux de cette conférence étant de taille, le conseil de sécurité de l’ONU qui s’est réuni le 25 Avril dernier a réitéré la volonté pour accompagner les pays exposés à ces réels dangers. En somme, la rencontre mettra en œuvre une politique axée sur l’élimination de la pauvreté pour promouvoir le développement économique. Vu l’importance que revêt un tel sommet, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey a réaffirmé l’engagement de son pays dans cette lutte et convié le Conseil de sécurité de l’ONU à se mobiliser autour de cette initiative pour qu’elle soit une réussite. L’importance de la charte sur la sécurité maritime La charte attendue, en tant que texte juridique, aura pour mission de combattre tout acte répréhensible en mer. Véritable contribution dans la mise en œuvre de la stratégie africaine pour les mers et les océans, elle permettra aux Etats africains d’accroître efficacement la surveillance de leurs espaces maritimes et côtiers grâce aux échanges et au partage d’informations. Ces pays pourront renforcer leur coopération en matière judiciaire dans le cadre des poursuites contre les auteurs présumés des actes de piraterie, de pillage des ressources marines et autres. De même, la charte escomptée devrait compléter le cadre normatif régional existant et permettra aux Etats membres de booster leur croissance économique. Au demeurant, le sommet de Lomé est une opportunité pour l’Afrique de mettre fin à l’insécurité de plus en plus inquiétante dans ses eaux. Le long des côtes pourra donc connaître une accalmie pour le bonheur de tous, armateurs, opérateurs économiques, pêcheurs, explorateurs de pétrole, marins.
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