Poésie : « Slam à l’appart » met à l’honneur une artiste congolaise

Lundi 20 Juillet 2020 - 13:15

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Dans le but de valoriser les artistes et les encourager à plus de résilience face à la pandémie de coronavirus, « Slam à l’appart » diffuse les œuvres en ligne ou accorde la parole aux jeunes poètes, slameurs et humoristes pour s’exprimer. Le 19 juillet dernier, le slam était à l’honneur avec entre autres participante Mariusca Moukengue du Congo.

Passionnée de slam depuis près de cinq ans, Mariusca Moukengue fait la fierté du Congo dans ce domaine qu’elle a remarquablement épousé.

Pour l’occasion, c’est son titre « Slamourail » qui a ouvert la soirée « Slam à l’appart » du week-end dernier. Titre principal qui porte le nom éponyme de son premier album slam, Slamourail est subdivisé par l’artiste en trois mots, à savoir slam, amour et rail. Ce qui signifie précisément « l’amour du slam sur les rails ».

Ce single est une manière, pour l’artiste, de remettre l’amour de la poésie sur les rails afin de reconquérir le public. Aujourd’hui, le slam a énormément contribué à remettre la poésie au goût du jour de la jeunesse africaine. La poésie classique étant dans les livres se réinventent à travers la passion et le professionnalisme de ces jeunes slameurs.

Les paroles du single s’identifient à un soldat qui, au lieu d’utiliser une arme, se sert plutôt des mots pour s’adresser à la société de tout ce qui se passe dans son environnement.

Le texte de slam présenté sur un rythme d’afro-world est aussi un appel à se servir du vécu et du quotidien pour essayer de mettre les gens face à leur miroir, de les exhorter d’arrêter de s’entretuer pour n’utiliser que la parole comme moyen d’expression et de résolution pacifique des conflits. A travers « Slamourail », Mariusca Moukengue a voulu parler de l’univers des slameurs, notamment la manière dont ces artistes utilisent leurs mots comme étant une arme pour lutter contre les maux. C’est précisément le slameur en tant que guerrier qui utilise les mots pour dénoncer et éradiquer les différents fléaux qui minent l’équilibre de la société.

Notons qu’au total dix artistes ont pris part à ce rendez-vous, visant à laisser libre expression à l’art de la parole. Mariusca Moukengue du Congo-Brazzaville, Monarque Grand M d’Haïti, la Flamme et Glory-C de la République démocratique du Congo, Makwa Joma du Madagascar, Ersilia et la voix de l’orphelin juriste romantique du Gabon, Kissilâ Kay du Cameroun, Jowell Comex de France et enfin Zoutenet l’Enfant du pays du Tchad. Maximum quatre minutes pour chaque artiste de s’exprimer avec un texte antérieur ou un texte inédit.

« Slam à l’Appart » est un rendez-vous culturel digital initié par l’artiste pluridisciplinaire sénégalais, Mike Sylla. Lancée depuis le mois de mai, l’initiative a mis sur le devant de la scène près d'une centaine d’artistes dans des disciplines variées avec pour objectif secondaire de mettre du baume au cœur des internautes en cette période de crise sanitaire mondiale causée par la Covid-19.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

La jeune slameuse congolaise, Mariusca Moukengue/DR

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