Pointe-Noire : des tas de terre entravent la circulation

Lundi 24 Août 2015 - 14:45

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Les plaintes ne font que monter au sein de la population et surtout des usagers de la route. Motif : le dépôt de sable provenant du curage des caniveaux. Lancés par le conseil municipal et départemental, ces travaux visent à assainir la ville. Seulement, le sable et les immondices sortis des canniveaux obtruent la voie et rendent la circulation difficile. Interrogé à ce sujet par Les Dépêches de Brazzaville, l'un des conseillers du maire de la ville explique et promet que tout va être corrigé.

Pour faire face aux problèmes techniques et administratifs qui se posent suite aux travaux engagés, le conseil municipal et départemental a tenu une réunion élargie aux contrôleurs de la mairie et à toutes les entreprises en charge desdits travaux, le 18 août dernier. Ainsi, des mesures ont été prises pour pallier les aspects évoqués dont celui relatif à la présence sur les voies des tas de terre provenant des fouilles réalisées pour permettre la construction des caniveaux.

En effet, Pointe-Noire est depuis un certain temps en chantier afin de doter la majorité de ses voies des canalisations tant réclamées par la population et les usagers de la route. Ceux-ci, qui se sont fortement réjouis du lancement des chantiers, dès l’entame du mandat du nouveau conseil municipal et départemental, déplorent actuellement la présence de cette terre qui, déversée sur la chaussée encombre les voies, parfois même après la fin des travaux,  et  gène la circulation  des personne et des véhicules, qui se disputent le passage.

« On aurait voulu que cette terre soit enlevée au fur et à mesure que les travaux avancent. Mais ce que nous constatons, c’est que parfois même après les travaux, cette terre traîne toujours sur la chaussée», a déploré un habitant de Mvou-Mvou (ayant requis l’anonymat). Pour Christian, père de famille et habitant  l’arrondissement 5 Mongo-Mpoukou, il aurait fallu que l’on ferme toutes les voies où s’exécutent les travaux qui, selon lui, devaient être confiés à des grandes entreprises au lieu que ce soient des PME. « Certaines voies ont été fermées en attendant la fin des travaux, d’autres non. En plus, dans certaines zones, lesdits travaux lambinent alors que la saison des pluies est proche. S’ils ne font pas vite, on risque d’enregistrer des dégâts importants. Je me demande aussi pourquoi le conseil a préféré les confier à des petites entreprises», s’est- il plaint.

Le conseiller du maire a confié que ces travaux ayant été lancés dans tous les arrondissements, il s’avère impossible de fermer toutes les voies concernées. Cela rendrait le trafic plus difficile. Pointe-Noire est en effet confrontée au problème de routes dont la majorité font à peine 7 mètres de large. Le problème est accentué avec l'augmentation du nombre de véhicules. Par ailleurs, au niveau de ces voies, la zone d’emprise étant très étroite, elle ne  peut donc pas recevoir toute la terre provenant des fouilles. D’où la nécessité de la déverser sur la chaussée. En outre, les travaux sont exécutés par des PME (Petites et moyennes entreprises) qui ne disposent pas  (comme les grandes entreprises), du matériel pour enlever rapidement  cette terre qui sert aussi de protection pour les ouvriers et les travaux.

Pour résoudre ce problème, la mairie centrale s' est engagée, au cours de la réunion de mardi dernier, à enlever cette terre en lieu et place des entreprises reconnues incompétentes afin de faciliter le trafic. Et, étant donné qu'elle même est confrontée au problème d’insuffisance  matérielle, les opérations d’enlèvement des mottes de terre se feront progressivement et par secteur.

Pour ce qui est de l’attribution des chantiers aux PME, il a expliqué que cela est due au manque d’intéressement des grandes entreprises aux travaux  effectués  en pleine ville : « Les travaux en zone urbaine sont  chers et compliqués à cause de nombreux obstacles  qui jonchent  le terrain. C’est pourquoi les grandes entreprises les refusent souvent».  La présence de ces obstacles (poteaux et câbles électriques, câbles de la fibre optique, installés là où doivent passer les caniveaux, conduits d’eau et autres) sont aujourd’hui la cause du retard des travaux de certains chantiers, comme celui de l’avenue Jacques Opangault, en face du camp militaire 31 juillet 1968. C' est pour cela, avant  de les poursuivre, il faudrait l’intervention des services habiletés (SNDE, SNE…) qui parfois, lambinent dans l' exécution  de cette tâche.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Un des chantiers de construction des caniveaux

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