Politique nationale : Pascal Tsaty-Mabiala sollicite le report de l’élection présidentielle de 2021

Jeudi 26 Décembre 2019 - 19:00

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Le chef de l’opposition congolaise a, au cours d’une conférence de presse animée le 26 décembre, indiqué que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour organiser un scrutin apaisé en mars 2021.

Inscrivant sa conférence de presse dans une dynamique de paix, d’unité, de démocratie et de progrès pour le Congo, Pascal Tsaty-Mabiala a rappelé qu’il était temps de réfléchir à la meilleure voie possible devant conduire le pays vers l’alternance apaisée. « A la vérité, il ne peut y avoir d’élections crédibles dans les douze mois à venir en l’absence d’un corps électoral fiable résultant d’une refonte du fichier électoral actuel. S’y ajoutent l’introduction de la biométrie, la restructuration de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), le découpage électoral, l’application des décisions découlant de la concertation de Ouesso, notamment le plafonnement des frais de campagne électorale », a avancé le chef de l’opposition politique congolaise.

Selon lui, ce travail gigantesque qui n’a pas encore commencé ne peut être réalisé en moins de deux ans. Ceci en tenant compte de l’exécution du programme avec le Fonds monétaire international (FMI). C’est ainsi qu’il propose un consensus national devant aboutir au report de l’élection présidentielle à une date qui permettrait de régler, a-t-il dit, en profondeur la question de la gouvernance électorale.

Une démarche qui aboutirait, a-t-il précisé, à la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’union nationale chargé principalement de préparer l’élection présidentielle, d’exécuter le programme avec le FMI et de conduire les affaires de l’Etat pendant une période déterminée. Cette transition connaîtra, a souhaité Pascal Tsaty-Mabiala, la participation de la diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique qui trouverait une occasion de rentrer au pays et de prendre une part active à la vie politique nationale.

Quant aux autres conséquences du consensus national prôné, il a cité la prorogation du mandat du président de la République avec tous les pouvoirs constitutionnels qui s’y rattachent. Seul bémol, l’interdiction faite au chef de l’Etat de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Il s’agit également de l’organisation groupée de toutes les élections (présidentielle, législatives et locales) ; le retour de tous les exilés politiques reconnus comme tels ; l’adoption d’un pacte républicain dont le but est, d’après lui, la construction d’une conscience patriotique, démocratique et républicaine, au profit de la paix, l’unité nationale et du progrès inclusif du pays. « Un compromis politique résultant d’un dialogue entre les forces vives de la nation, entériné par les institutions de régulation des pouvoirs publics, ne pourrait-il pas être envisagé tel que proposé supra ? C’est cette question qui vaut son pesant d’or aujourd’hui, à laquelle la classe politique tout entière devrait réfléchir », a-t-il laissé entendre, s’interrogeant s’il faut rejeter le dialogue fraternel et récupérateur qui, sous d’autres cieux, a permis des avancées significatives, quoiqu'il ne soit pas la panacée.

S’agissant du message du président de la République du 17 décembre, Pascal Tsaty-Mabiala pense qu’au-delà du rituel, par le silence ou le peu d’intérêt observé sur les thèmes importants tels que l’élection présidentielle de mars 2021, il peut avoir ravivé les exaspérations. « Que des sujets abordés ! Parfois avec superfluité. Et que dire de la vacuité sur le dialogue, le silence sidérant sur les questions politiques, notamment la libération des deux candidats à la dernière élection présidentielle qui participe pourtant de l’apaisement et de la réconciliation nationale, tout comme de l’élection présidentielle de 2021 dont il n’a été dit aucun mot », a-t-il déploré.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Pascal Tsaty-Mabiala assisté d’autres dirigeants de l’opposition congolaise/Adiac

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