Portrait : Jean Claude Gakosso, universitaire, culturel...et diplomateMardi 25 Août 2015 - 20:00 Le ministre des Affaires étrangères entrant, Jean Claude Gakosso, est bien connu des Congolais. Pourtant nombreux semblent ignorer l’expérience de l'homme et s'interrogent sur ses atouts à conduire la diplomatie du Congo. Qui est Jean-Claude Gakosso ?
Hier familier du monde culturel et artistique, Jean Claude Gakosso qui assumera désormais les fonctions de ministre des Affaires étrangères et de la coopération s'est nourri d’une éducation chrétienne. Il a commencé ses études universitaires par le droit (INSSEJAG) à côté de l'anciennne Voix de la Révolution congolaise. Puis, il s'envole pour l'ex-Urss où il suit des études en Sciences de l’information et de la communication avec à la clé : une maîtrise et un DEA en journalisme obtenu à l’université de Léningrad en 1983. Trois ans plus tard Jean Claude Gakosso obtint un Doctorat unique en Sciences de l’information et de la communication à l’université de Paris II, Panthéon–Sorbonne en France avec mention honorable. Un diplôme qui fut homologué par le Conseil africain et malgache de l'enseignement supérieur (Cames) au grade de Maître-assistant en 1999. Depuis 2013, cet enseignant chercheur de l’université Marien-Ngouabi est promu au grade de maître de conférences par le CAMES. Outre ses fonctions d’enseignant à l’université Marien-Ngouabli, Jean Claude Gakosso est resté depuis 1991 compagnon de l’ombre du président Denis Sassou N’Guesso en qualité de chargé de missions. Il devint ensuite conseiller spécial du chef de l’État, chef du département de la communication, des postes et télécommunications, de 1997 à 2002 avant de se voir confier le ministère de la Culture, des arts et du tourisme. Puis de la Culture et des arts à partir de 2007. Homme de culture, à la verve oratoire pointue, avec une connaissance encyclopédique, Jean Claude Gakosso, pratiquait déjà (sans le savoir ?) la diplomatie. En effet, encore conseiller, le chef de l’État lui confiait des missions hautement stratégiques auprès d’autres chefs d’État étrangers. C’est dans ce contexte qu’il a été envoyé en tant qu’émissaire du président de la République rencontrer des grandes personnalités comme Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, les présidents Thabo Mbeki d’Afrique du Sud, Omar Bongo du Gabon, Eduardo Dos Santos de l’Angola, le roi Mohamed VI du Maroc, Abdoulaye Wade et Macky Sall du Sénégal, Hifikepounye Pohamba de la Namibie, Raul Castro de Cuba, pour ne citer que ceux-là en guise d'exemples. Hormis cela, Jean Claude Gakosso a signé, ici et là, des accords de coopération culturelle avec les pays comme la Chine et l’Afrique du Sud. C’est dire de cet universitaire qu'il était déjà dans les coulisses de la diplomatie. Preuve, sa présence aux côtés du président de la République dans des sommets comme celui de l’Union africaine et dans des voyages officiels. Une posture de scribe du président dont il a écrit des discours mémorables et de référence pour la presse nationale. Des actes annonciateurs pour Jean Claude Gakosso qui a reconnu, devant cette même presse, et ses futurs personnels, qu'il s'engage à porter les couleurs du Congo devant le concert des nations. Tout porte donc à croire que le corps diplomatique congolais n’est pas pour lui un monde nouveau puisqu'il a d'ailleurs déjà échangé avec la quasi-totalité des ambassadeurs en poste à Brazzaville. Pour finir, Jean-Claude Gakosso prend ses fonctions un mois, jour pour jour, après avoir soufflé ses 58 bougies.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |