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Pourquoi peu de jardins publics et d’autres espaces récréatifs dans nos villes ?

Samedi 18 Juin 2016 - 17:26

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Les quelques rares espaces qui existent sont, soit des cours d’extension de certaines administrations publiques ou privées, soit certains sites négligeables. Cette question interpelle à la fois les urbanistes et tous ceux qui ont la charge de tracer et de lotir nos centres urbains. Car, la vue panoramique aérienne de certaines de nos villes montre bien que cette question reste en entier. En effet, une ville sans parcs ou jardins publics ressemble à une école sans cours de jeux. Les biologistes, écologistes et autres spécialistes des questions de loisirs ne pourront pas nous contredire quand on sait l’apport de ces lieux sur la santé biophysiologique et mentale de l’être humain.

Oui, on ne le dira jamais assez, car certains de nos villes se construisent sans tenir compte de ces espaces et c’est un manquement qui s’avère grave à court, moyen et long terme. Que l’on veuille ou non les parcs et les jardins publics sont comme des lieux d’introspection et constituent aussi à un niveau élémentaire des lieux de sociabilité et de socialisation. Ces espaces offrent aussi une bonne lisibilité du cadre urbain. « Du bol d’air du jardin dans un cadre verdoyant, est un facteur de santé publique », disent certains botanistes. Bientôt, les élèves seront en vacances et c'est le moment idéal pour eux de se livrer aux jeux sains de toute nature qui peuvent se rapporter au divertissement, ou aux excursions intra-urbaines. En effet, un enfant qui a passé près de neuf mois de scolarité à Talangaï, 6ème arrondissement de Brazzaville peut manifester légitimement l'envie d’aller se recréer à Bacongo, à Moungali ou à Makélékélé et vice-versa. Même chose aussi pour ceux de Pointe-Noire qui souhaitent sortir tout temps de Mongo-Mpoukou, 5ème arrondissement pour aller fréquenter des parcs de jeux ou des jardins publics dans le 3ème arrondissement Tié-Tié et vice-versa.

Alors, la question que l’on se pose est la suivante : Où sont donc ces parcs et ces jardins publics dans nos deux grandes villes pour accueillir les enfants ? L'insuffisante de ces espaces dans nos villes fait que certaines villes perdent leur aspect vivable, jovial et attractif. Certaines communautés urbaines à peine créées se préoccupent déjà cette question. On peut citer à titre illustratif la communauté urbaine de Hinda au Kouilou. Car en plus de la chose purement administrative dévolue au responsable-gestionnaire de la ville, l’aspect « embellissement » de la ville devrait aussi les interpeller. Encore que pendant des heures de pauses ou heures creuses, certaines gens vont dans des bars et autres lieux d’alcool par manque de ces espaces récréatifs. Et en s’y rendant occasionnellement, cela pourrait créer comme un « appétit de s’y rendre de temps en temps » et c’est la voie ouverte vers la prise abusive de l’alcool. Dans ces conditions, le résultat serait que « des jardins publics ou des parcs de divertissement qui se font rares dans la ville » offriraient aux débits de boissons l’occasion d’attirer de nombreuses personnes même celles qui ne voudraient pas s’y rendre. 

               

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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