Précarité : la RDC appelée à améliorer ses indicateurs sociaux

Jeudi 15 Octobre 2015 - 16:15

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Le Fonds monétaire international (FMI) exhorte les autorités congolaises à lutter davantage contre la pauvreté « généralisée », qui persiste au pays, quoique la croissance économique soit forte. 

Le constat est du FMI dont le Conseil d’administration venait de tenir tout récemment une réunion essentiellement consacrée à la RDC. Le compte-rendu qui en découle fait état du satisfécit de cette organisation financière internationale en rapport avec la croissance économique robuste que connaît le pays à la suite de l’application d’une politique macroéconomique prudente. Mais il s’avère que cette croissance telle que reflétée par les chiffres est sans commune mesure avec les réalités sociales d’un pays où les habitants côtoient la pauvreté absolue. « Si le taux de croissance pour 2014 s’est établi à pas moins de 9,2 %, le taux de pauvreté en RDC figure toujours parmi les plus élevés au monde », constate le FMI qui note que la pauvreté et le chômage restent encore élevés au pays de Matata Ponyo. Pendant que les autorités continuaient à s’extasier sur le niveau du PIB par habitant, lequel PIB a doublé entre 2005 et 2012. La vérité est qu’il n’a pu bouger les lignes en termes d’amélioration des conditions de vie des populations. Le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté absolue (1,25 dollar par jour et par personne) n'a baissé que de cinq points dans le même temps pour s'établir à 82%, révèle le FMI. C’est, note-t-on, l’un des taux de pauvreté parmi les plus élevés au monde.

Un tableau paradoxal lorsqu’on connaît l’immensité des richesses dont recèle le pays, premier producteur de cobalt au monde compté parmi les plus grands producteurs de cuivre et de diamant de la planète, en plus du fait qu’il soit bien pourvu en ressources hydrauliques et forestières. Le fait que huit habitants sur dix vivent sous le seuil de la pauvreté absolue laisse supposer que l’amélioration du vécu quotidien des populations demeure encore un grand chantier en RDC. D’où l’appel de la direction du FMI exhortant les autorités congolaises « à des efforts plus soutenus nécessaires pour diversifier l'économie, promouvoir une croissance économique mieux partagée et améliorer les indicateurs sociaux ». Occupant encore les dernières places des classements internationaux en termes de développement, de climat des affaires ou de corruption, la RDC a beaucoup à faire pour tenter de rétablir les équilibres sociaux rompus en créant un environnement susceptible d’attirer les potentiels investisseurs.

Alain Diasso

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