Présidence de la République : Kasongo Mwema dément les allégations de dépassement budgétaire

Mercredi 8 Mai 2019 - 19:15

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D’après le porte-parole du chef de l’Etat, il n’y a pas explosion des dépenses au sommet de l'Etat, mais plutôt une certaine stabilité budgétaire qui s’observe en ce moment.

C’est dans cette optique qu’il faut situer la récente intervention médiatique de Kasongo Mwema, le porte-parole du chef de l’Etat. Ce dernier qui s’exprimait pour la première fois sous sa nouvelle casquette a démenti les allégations de dépassement budgétaire à la présidence de la République. L’ancien journaliste de Rfi a appuyé ses dires par les conclusions de la réunion que Félix Tshisekedi a eue, le 6 mai, avec le ministre des Finances, le ministre du Budget et le gouverneur de la Banque centrale, « les bouches les plus autorisées en la matière ». Il s’agissait, pour le chef de l'Etat, de s’informer auprès des services habilités sur la santé financière du pays. 

Il en est ressorti que le budget de la présidence était géré de manière stable, s’est réjoui Kasongo Mwema. « Une stabilité qui s’explique, selon ces spécialistes, qu’il y a eu effectivement déficit sur deux mois, en janvier et en mars. Mais, il y a eu excédent en février et en avril. Et surtout un excédent qui tourne autour de 243 milliards (de francs congolais) et qui a permis donc de résorber tous les déficits qu’il y a eu sur les autres mois », a-t-il expliqué.  

En conclusion, il n’y a pas explosion des dépenses à la présidence de la République comme certains tentent de le faire croire. Mais c’est plutôt la stabilité budgétaire qui est observée en ce moment, se convainc le porte-parole du chef de l’Etat.

Jusqu’il y a peu, des critiques acerbes ont été exprimées à l’endroit du nouveau pouvoir, mettant en exergue sa propension excessive, selon certaines langues, à puiser dans la caisse de l’Etat. L’opposition, avec Martin Fayulu en tête, en avait fait ses choux gras au point d'alléguer que Félix Tshisekedi avait dépensé le budget annuel de la présidence en trois mois et demi de gestion depuis sa prestation de  serment. 

Des affirmations qui ont sonné le tocsin de la révolte dans le chef de nombreux Congolais, excédés par cette gabegie financière à outrance susceptible de nuire à leurs intérêts et à ceux du pays. L’Observatoire de la dépense publique est venu ajouter sa couche dans son premier bulletin publié la semaine dernière, en faisant remarquer que les dépenses de fonctionnement de la présidence de la République avaient connu un dépassement de 120% de janvier à mars. Celles de toutes les institutions politiques du pays ont coûté au Trésor public, selon la même source, environ 213,6 millions de dollars américains. D’où, le recadrage des choses s'imposait, en apportant la bonne information pour faire taire ce qui, en somme, n’était qu’une fausse alerte destinée à nuire aux intérêts du nouveau régime en détruisant l’image de celui qui en incarne l’âme.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Kasongo Mwema

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