Présidence de la République: la société civile se dit prête à prendre la relève de Kabila

Vendredi 3 Novembre 2017 - 19:30

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 La fondatrice de l'association Synergie des femmes, Justine Masika Bihamba, a affirmé le 2 novembre, à New-York, que les organisations non gouvernementales pouvaient prendre les rênes du pays. Elle a demandé également à la mission de l'ONU de faire davantage pour la sécurité de la RDC.

La tension politique est vive en République démocratique du Congo (RDC) en raison du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré depuis fin 2016. Venue à New York rencontrer des responsables des Nations unies et des entreprises caritatives pouvant contribuer à financer les différents projets de Synergie des femmes, Justine Masika Bihamba a déclaré à l'AFP que "Kabila doit partir. Il ne se préoccupe pas du peuple" et "la société civile est en mesure" d'assurer la relève.

Soutenue par l'ONG internationale Donor Direct Action, l'association Synergie des femmes est une plate-forme regroupant 35 organisations féminines avec 65 représentantes dans les 26 provinces que compte la RDC. Elle intervient dans plusieurs domaines: "les conséquences des violences sexuelles, l'exploitation illégale des ressources naturelles dans les minerais qui alimentent les conflits", "la non-réforme du système de sécurité" et "les coutumes et traditions qui considèrent la femme comme inférieure à l'homme".

Dans le domaine sécuritaire, Justine Masika Bihamba considère que les Casques bleus de l'ONU dans le pays pourraient faire bien davantage "quand on voit leurs moyens". Ils disposent du droit de recourir à la force et devraient l'utiliser plus souvent pour lutter contre les groupes armés, selon elle.

Synergie des femmes travaille aussi au profit de la jeunesse, pour lui apprendre à lire et à écrire, et tente de rendre les femmes autonomes, via notamment le commerce informel et le micro-crédit. Des changements de mentalité sont possibles en RDC, a estimé la responsable? en citant des attitudes positives de certains groupes religieux et chefs coutumiers.

Soulignons que des élections devaient se tenir en RDC avant fin 2017 mais la non-publication d'un calendrier électoral rend impossible leur organisation. Les Etats-Unis ont récemment exigé un scrutin en 2018 alors que l'année 2019 a été récemment évoquée dans le pays. La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter mais la justice l'a autorisé à rester à la tête du pays jusqu'à l'élection de son successeur.

 

AFP

Légendes et crédits photo : 

Justine Masika Bihamba, fondatrice de l'organisation Synergie des femmes

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