Présidentielle 2021 : les agents de la Force publique seront inscrits sur les listes spéciales

Samedi 28 Novembre 2020 - 13:00

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Parmi les recommandations de la concertation politique, tenue du 25 au 26 novembre à Madingou dans le département de la Bouenza, figure l’inscription sur des listes spéciales des agents de la Force publique ; étant donné qu’ils voteront par anticipation.

Les commissions administratives de révision des listes électorales procèderont, le moment venu, à la radiation des agents de la Force publique des listes électorales générales. Cette double opération radiation-inscription se fera conformément aux lois et règlements en vigueur.

En effet, les cent quarante-sept participants à ces assises ont émis de nombreuses réserves sur le vote par anticipation qui, selon eux, favorise la fraude. Par ailleurs, ils ont interpellé les pouvoirs publics à mettre en place un mécanisme visant à éviter le double emploi entre les listes spéciales des agents de la Force publique et les listes électorales générales.

En outre, abordant le point sur la distribution des cartes d’électeurs, les participants ont stigmatisé des faiblesses dans leur distribution se traduisant par la rétention de certaines cartes. Ils ont également émis à cet effet le souhait que les organes chargés de la gestion des processus électoraux mettent tout en œuvre pour que chaque électeur inscrit reçoive sa carte.

Par ailleurs, en ce qui concerne le renforcement des pouvoirs de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) au détriment de l’administration, quelques participants ont souhaité qu’il soit confié à la CNEI et à elle seule l’ensemble des opérations électorales y compris la proclamation des résultats.

D’autres intervenants par contre ont pensé que le renforcement des compétences de la CNEI suppose un maillage préalable de toute l’étendue du territoire national en structure de la CNEI. Pour l’heure, ont-ils argumenté, le système mixte doit être maintenu. Le renforcement des pouvoirs de la CNEI au détriment de l’administration, ont-ils indiqué, est une question dont il faut étudier la faisabilité à long terme.

Les participants ont constaté que des faiblesses enregistrées au cours des processus électoraux résultent souvent de la non-maitrise du cadre juridique des élections par les personnels électoraux et les représentants des candidats. D’où la nécessité de renforcer leurs capacités par des formations.  

 Notons que la concertation politique de Madingou a axé ses travaux sur l’amélioration de la gouvernance électorale, à travers des échanges qui ont porté principalement sur le cadre juridique des élections politiques en République du Congo et l’élaboration des listes électorales.

Les débats entre les responsables politiques de la majorité et de l’opposition se situaient au niveau de la révision extraordinaire des listes électorales et de l’organisation du Recensement administratif spécial(RAS).

 Les premiers soutenaient la première hypothèse parce que, selon eux, le temps est court pour organiser le RAS. Les seconds estiment que pour la crédibilité de la démocratie congolaise, l’élection présidentielle de 2021 peut être reportée pour assainir le fichier électoral à travers les résultats du RAS.     

  

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Raymond Zéphirin Mboulou entouré de Pierre Mabiala et d'Anatole Collinet Makosso

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