Présidentielle américaine : Hilary Clinton va l'emporter, selon plusieurs analystes

Mardi 8 Novembre 2016 - 13:30

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Les Américains vont aux urnes ce 8 novembre pour désigner leur président, notamment entre Hilary Clinton, 69 ans, qui espère devenir la première femme présidente des Etats-Unis et le candidat républicain, Donald Trump, âgé de 70 ans.

Eu égard à la proximité des candidats dans les sondages, et à ce qui pourrait se passer lors du déroulement du vote dans un nombre de swing states, ces Etats indécis qui peuvent basculer du côté démocrate comme du côté républicain, il est encore difficile pour l’heure de savoir qui l’emportera, malgré des pronostics qui donnent favorite la candidate démocrate.

Jusqu’à la fin de la campagne électorale particulièrement agressive, Hilary Clinton qui avait échoué à l’investiture démocrate, il y a huit ans, face à Barack Obama, semblait idéalement bien placée pour succéder à ce dernier. Cela dit, parce que dans l'ensemble les statistiques sont  plus favorables à cette candidate. D'ailleurs, le dernier sondage ABC/Washington Post donnait 5 points d’avance à la démocrate, soit 48% face au républicain (43%) au niveau national, même si la moyenne des différents instituts pointe vers un score plus serré. A cela s’ajoute le fait qu’elle a été totalement débarrassée de l’affaire de ses e-mails qui avait récemment refait surface. A ce sujet, le directeur du FBI, James Comey, a fait savoir qu’il maintenait ses conclusions de juillet dernier, selon lesquelles il n’y avait pas matière à poursuivre Hilary Clinton.

La candidate démocrate semble être aussi bien placée pour emporter cette élection dans la première puissance mondiale, dont le résultat aura des répercussions bien au-delà de ses frontières, grâce entre autres, à une forte mobilisation des électeurs latinos, qui n’ont jamais pardonné à Trump son discours "infamant" sur les Mexicains.

Quoiqu’il en soit, l’objectif pour chacun des deux candidats est d’atteindre le nombre de 270 grands électeurs sur les 538, soit la jauge qui détermine le vainqueur de l’élection, étant donné que dans 48 des 50 Etats, le scrutin est majoritaire à un tour. Cela signifie que le candidat arrivant en tête est celui qui aura eu le soutien de tous les grands électeurs.

A la veille du srutin de la présidentielle, Donald Trump a dit que sa victoire marquerait la fin de "l'Establishment corrompu de Whasington", lors d'une réunion électorale à Sarasota en Floride. "Mon contrat avec l'électeur américain, a t-il ajouté, commence par un plan pour mettre fin à la corruption du gouvernement et pour arracher notre pays - et l'arracher vite - à ces groupes de pression que je connais". Il a en outre, affirmé que son adversaire Hilary Clinton qui entend poursuivre la politique de Barack obama "était protégée par un système totalement biaisé".

En attendant de connaître le vainqueur de cette présidentielle, les dernières tendances de la carte électorale compilées par le site Real Politics indiquent que Hilary Clinton est créditée de 216 grands électeurs quasiment assurés, contre 164 pour son rival. Cela revient à dire que la candidate démocrate doit en remporter 54, alors que Donald Trump doit espérer gagner 106 autres grands électeurs pour atteindre l’objectif.

Si aux Etats-Unis même, de nombreux observateurs, analystes et sondages prédisent que la candidate démocrate l’emportera face au républicain, à l’étranger, des voix s’accordent pour annoncer la victoire d’Hilary Clinton. C’est le cas du président allemand Joachim Gauck qui, d’ordinaire discret, s’est dit dans une interview dimanche préoccupé par l’éventualité d’une victoire de Donald Trump, qu’il juge « imprévisible », et par le risque d’une évolution autocratique aux Etats-Unis.

 

Nestor N'Gampoula

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