Présidentielle: aucun consensus à Johannesburg sur le candidat commun de l’opposition congolaise

Jeudi 25 Octobre 2018 - 17:41

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La famille politique, réunie du 24 au 25 octobre, en terre sud-africaine, s'est une fois de plus séparée sans dénicher l'oiseau rare censer défendre son flambeau lors de la course à la magistrature suprême du 23 décembre.

Le conclave de l’opposition qui vient d'avoir lieu en Afrique du Sud appartient désormais au passé. À sa clôture qui augurait de belles perspectives concernant le choix d'un candidat commun à la présidentielle, c’est le sentiment d’un rendez-vous manqué qui a étreint nombre de participants. En effet, aucun consensus n’a été dégagé sur cette question, à en croire des sources sur place. Les leaders présents ont évoqué le sujet en se gardant, chacun, de faire une quelconque concession qui aurait dû permettre l'évolution des choses. Alors que pour la machine à voter, les leaders des plates-formes de l’opposition ont réaffirmé leurs exigences relatives à son rejet, en plus de recommander le retrait du fichier électoral de toutes personnes enrôlées sans empreintes digitales, le nœud gordien aura sans nul doute été le choix du candidat censé porter les couleurs de cette famille. Il en est de même du programme commun ainsi que de la charte devant organiser la structure, demeurés au stade embryonnaire, à en croire des sources.

Au-delà des contradictions qui émaillent encore le choix de leur candidat, les participants se sont néanmoins accordés sur l’option de sensibiliser les dirigeants du monde, en particulier ceux de la SADC, « pour qu’ils participent à la pression que fait le peuple congolais pour obtenir de bonnes élections et dans le délai ». Ayant regagné Kinshasa précipitamment pour participer à la marche populaire du 26 octobre, la plupart des leaders présents à Johannesburg ne cachent pas leur désappointement pour n’avoir pas vidé les sujets ayant motivé leur déplacement, en particulier sur la question du candidat commun. Là-dessus, ils continuent toutefois d’afficher un certain optimisme, à l’instar de Martin Fayulu qui, s’exprimant sur un média périphérique, a laissé entendre que ce candidat sortira dans le groupe des quatre prétendants à la magistrature suprême  restés en lice. Outre lui-même, il s’agit de Félix Tshisekedi, Vital Kamhere et Freddy Matungulu. Il a assuré que pour des raisons stratégiques, l’oiseau rare pourrait être connu avant le début de la campagne électorale.                   

Parmi les leaders des formations politiques ayant effectué le déplacement de l’Afrique du Sud, l’on peut citer Vital Kamerhe, Adolphe Muzito, Martin Fayulu et Freddy Matungulu. Félix Tshisekedi s’est fait représenter par le secrétaire général adjoint  chargé des relations extérieures de son parti, Gilbert Kakonde, et par son conseiller spécial Claude Ibalanki. Lutundula, Molisho et Delly Sessanga étaient là pour le compte de la plate-forme politique Ensemble pour le changement, tandis qu’Eve Bazaiba, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo, représentait Jean-Pierre Bemba.

Pour rappel, c’est l’ONG sud-africaine In transformation initiative - spécialisé dans la résolution des conflits et les transitions politiques - dirigée par les anciens négociateurs de la fin de l’apartheid qui a tenté de mettre autour d’une table l’opposition congolaise, à moins de deux mois des élections de décembre. Fondée en 2013 par d’anciens acteurs de la transition postapartheid, ce consultant sud-africain a pour objectif de « soutenir […] les solutions pacifiques et durables » des conflits à travers la planète.

Alain Diasso

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