Présidentielle : la Céni la repousse en novembre 2018

Lundi 3 Octobre 2016 - 19:06

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Quant à la convocation de l'électorat pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en une seule séquence, elle interviendra en novembre 2017, selon la centrale électorale qui s’en remet aux participants au dialogue.     

« La convocation de l'électorat pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en une seule séquence interviendra en novembre 2017 ». C’est l’essentiel de la communication que le président de la Céni a tenu à l'endroit des délégués au dialogue le 1er octobre. L’organisation de la présidentielle est, de ce fait, repoussée jusqu’à novembre 2018, a révélé Corneille Naanga alors qu’il présentait l’ébauche du nouveau calendrier électoral tel qu’élaboré par son institution. Il a déclaré n'avoir donné que des « indications » aux participants au dialogue national qui devront s’en servir comme base de travail.

En un mot, la Céni consacre dans ce chronogramme un glissement de deux ans du mandat de l‘actuel chef de l’État car, selon elle, plus ou moins cinq cent quatre  jours à partir du 31 juillet 2017 sont suffisants pour faire face aux contraintes techniques liées à l'organisation simultanée de la présidentielle, les législatives nationales et provinciales avec un nouveau fichier électoral disponible comptant près de quarante-cinq millions d’électeurs. Il est à préciser que plusieurs écueils restent à surmonter pour parvenir à cette fin.

Il y a d’abord et avant tout l’adoption par le Parlement de la loi sur la répartition des sièges par circonscription en fonction du nouveau fichier qui sera suivi par l’inscription des candidats aux différents scrutins (présidentiel, législatifs et provincial). Ce qui offrira à la Céni le prétexte de commander les bulletins de vote, recruter et former du personnel pour le bon déroulement du processus électoral. Ce qui astreint tous les acteurs politiques impliqués dans ce processus à faire preuve de responsabilité pour un atterrissage en douceur du processus électoral.

Comme il fallait s’y attendre, ce nouveau chronogramme de la Céni a été boudé par l’opposition qui y voit un stratagème pour maintenir Joseph Kabila le plus longtemps possible au pouvoir. « La Céni doit recevoir des assignations du dialogue et non faire ce qu'elle veut (…) Nous cherchons à résoudre la crise, le peuple n'attend pas la présidentielle au 25 novembre 2018 », a réagi Jean Lucien Bussa, porte-parole de l'opposition au dialogue national.  

  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Corneille Naanga

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