Procès Jean-Martin Mbemba : la Cour criminelle poursuit l’audition des accusés

Mercredi 30 Mai 2018 - 11:45

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Jusqu’au cinquième jour des audiences, deux coaccusés font la vedette, à savoir Jean-Jacques Maléla et Fortuné Roland Massamba, tous deux chauffeurs, accusés d’être des braqueurs ayant opéré avec des armes le 18 mars 2013 au domicile de Frédéric Tékanima Mahoungou, ancien directeur administratif et financier à la primature.

 

Dans sa déposition à la barre, le 29 mai, Jean-Jacques Maléla nie les faits qui lui sont reprochés. Il déclare qu’il s’était rendu au domicile de son chef, le nommé Frédéric Tékanima Mahoungou, juste pour demander son argent après avoir accompli sa mission qui était de prendre des cercueils à 3 h du matin à Mfilou, dans le septième arrondissement de Brazzaville, et les déposer vers Bilolo.

Arrivé au domicile de son chef et ne l’ayant pas vu, il va prendre les téléphones de Mme Mahoungou, selon ses dires, pour prouver sa présence en ce lieu.  Jean-Jacques Maléla a déclaré avoir été accompagné ce jour-là par son ami Fortuné Roland Massamba à qui il devait la somme de 60 000 F CFA qu'il devait payer après avoir retiré l'argent que lui avait promis son chef.

Des propos repris également par Fortuné Roland Massamba, ex-combattant reconverti et ami de Maléla, qui a dit s’être retrouvé au domicile de Frédéric Tékanima Mahoungou par hasard. Appelée à la barre, comme témoin,  Mme Mahoungou a balayé d’un revers de main ces propos en indiquant qu’à cette date du 18 mars 2013, peu avant le journal de 20 h, des hommes cagoulés et armés ont fait irruption dans leur parcelle, les menaçant de mort et emportant avec eux la somme de 900 000 F CFA.  « Ces hommes étaient de grande taille baraqués », a-t-elle précisé.

 Interrogée sur ce cambriolage, une des filles Mahoungou ayant assisté à la scène ce jour-là a dit n’avoir pas vu Maléla dans la maison . « Celui-ci n’était pas dans la maison, peut-être dehors », a-t-elle fait savoir, contredisant quelque peu sa maman.

Après cette confrontation, la Cour a appelé Frédéric Tékanima Mahoungou à la barre afin de décliner son identité,  Ensuite, ce dernier a sollicité un report de l'audience, au motif qu'il avait beaucoup de choses à dire et que le temps à lui imparti ne lui permettait pas de tout révéler. La Cour a alors accédé à sa demande en repoussant la séance au jour suivant.

 

 

La Rédaction

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