Procès Laurent Gbagbo : l’audience devant la CPI reportée au 28 janvier 2016

Jeudi 29 Octobre 2015 - 12:50

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En raison de l’état de santé de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, les magistrats de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé, le mercredi 28 octobre, d’ajourner le procès initialement prévu pour le 10 novembre prochain. 

Ce report concerne l’ex-président Gbagbo et son ancien bras-droit, l’ex-ministre ivoirien de la jeunesse Charles Blé Goudé.  A la demande des avocats des accusés, les juges de La Haye souhaitent se rassurer de la situation sanitaire de l’ex-président âgé de plus de 70 ans. « L'objectif de l'examen médical ordonné était de faciliter le règlement de toutes questions relatives à l'aptitude de M. Gbagbo à participer au procès. », a indiqué la CPI.

Gbagbo et Blé Goudé sont poursuivis pour leur rôle présumé dans la crise-post-électorale en 2010, en Côte d’Ivoire. Les violences ont fait plus de 3.000 morts en l’espace de cinq mois. Malgré ce report, des audiences seront organisées du 10 au 12 novembre, à l’issue desquelles trois experts ayant procédé, en 2012, à des examens médicaux de Gbagbo Laurent comparaîtront. En effet, les trois experts avaient indiqué dans leur rapport médical que Gbagbo souffre d'un trouble de stress post-traumatique (PTSD).

En dépit de cette expertise médicale, les magistrats de la CPI se disent déterminés à juger le septuagénaire, jugeant « qu'il était en état de participer aux procédures devant cette Cour ». La Haye continue de réclamer son épouse, Simone Gbagbo qui est déjà condamnée par la justice ivoirienne à 20 ans de prison ferme.

Cette chronique judiciaire intervient alors que le principal adversaire de Laurent Gbagbo, l’actuel président Alassane Ouattara, vient d’être réélu avec un score sans appel de près de 84% des voix. Dans sa première déclaration à la presse, le président réélu se dit déterminé « à poursuivre dans la voie de lutte contre l’impunité ». Depuis la fin de la crise post-électorale, seuls les partisans de Laurent Gbagbo sont poursuivis par la justice, regrettent les défenseurs des droits de l’homme. Puisqu’en dehors des personnalités sus citées, plusieurs centaines des membres du parti de Gbagbo sont écroués en prison.  

 

Fiacre Kombo

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