Procès Muyambo : les avocats de la défense crient au scandale

Mercredi 8 Mars 2017 - 17:45

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Pour ces juristes, le juge président a décidé de surseoir la séance du 8 mars qui se tenait à la Prison centrale de Makala, en faveur des actes d’appel de la partie adverse, alors qu’il devait préalablement terminer avec la procédure de l’opposition initiée par leur client.

Dans leur conclusions, les avocats du président national du parti Solidarité congolaise pour le développement (Scode), le bâtonnier Jean-Claude Muyambo, ont noté que l’audience du 8 mars à la prison centrale de Makala, dans l’affaire qui oppose le bâtonnier au sujet grec Alexandre Stoupis, a tout simplement « tourné au scandale ». Ces juristes regrettent que le juge président a décidé de surseoir la séance en faveur des actes d’appel de la partie adverse, alors qu’il devait préalablement, selon eux, terminer avec la procédure de l’opposition initiée par Muyambo. « Ce, sans donner la parole à ce dernier, ni à ses avocats, en vue d’un débat contradictoire », ont-ils souligné.

Pour l’un des avocats conseils de Jean-Claude Muyambo, Me Georges Kapiamba, en effet, il était inconcevable que le juge, qui a déclaré que le tribunal était saisi, change lui-même de version en disant qu’on ne pouvait plus continuer avec l’instruction, et qu’il fallait attendre que le juge d’appel termine son instruction. De l’avis de ce juriste, la décision prise par le juge n’existe pas en droit. « Il ne peut pas dire de manière péremptoire que l’audience est clôturée et qu’il faudra attendre le jugement d’appel, alors qu’il a été saisi pour statuer sur l’opposition. C'est une honte pour la justice congolaise », a fait remarquer un autre avocat.

Apprécier le motif d’appel

Pour Me Kapiamba, en effet, ce n’était pas à ce juge là d’apprécier le motif d’appel. À l’en croire et c’est le conseil qu’il attend donner à ce juge et à d’autres qui font le même métier, la meilleure procédure aura été d’instruire sur l’opposition de clôturer la procédure, de prendre en délibéré, de rendre la décision et d’attendre que les parties puissent se décider lorsque le tribunal prendra sa décision pour savoir s’il faudra, oui ou non, aller en appel. Mais déjà la tendance et la crainte pour la partie Muyambo sont notamment la récusation de ce juge si les choses ne prenaient pas la bonne direction tel que le droit l’exigerait.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Jean-Claude Muyambo.

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