Processus électoral en RDC : la France en appelle au respect de la Constitution

Mardi 4 Octobre 2016 - 19:12

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, n'exclut pas la possibilité de sanctions contre des responsables de la République démocratique du Congo qui enfreignent le processus électoral.  

http://fr.africatime.com/sites/default/files/styles/large/public/photo-articles/2016/oct/jean-marc-ayrault-addresses.jpg?itok=jlRKk-sQLa France est sur le point d’emboîter le pas aux Etats-Unis d’Amérique qui venaient récemment de prendre des sanctions à l’endroit de deux hauts officiers des Fardc accusés, pour l’un, d’avoir interféré dans le vote des gouverneurs de nouvelles provinces en usant d’intimidation et, pour l’autre, d’avoir joué un rôle majeur dans les tristes évènements des 19 et 20 septembre dernier.

Intervenant dernièrement sur TV5 Monde sur l’actualité politique en RDC, le ministre français des Affaires étrangères n’a pas eu sa langue dans la poche. Très volubile, il a martelé sur le respect de la Constitution qui fixe à deux ans le mandat du président de la République. « Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu'une date soit fixée pour les élections, que le dialogue national ait vraiment lieu », a martelé le ministre français qui, dans le même temps, n’exclut pas la possibilité de sanctionner les acteurs politiques congolais qui obstruent le processus électoral. « S'il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions », a-t-il déclaré appuyant indirectement les sanctions financières prises par les États-Unis à l'encontre des haut responsables militaires précités. « Mais j'en appelle à la raison. Ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui doivent prendre leurs responsabilités », a-t-il ajouté.

Répondant à ceux qui seront tentés d’assimiler ses propos à de l‘ingérence, il a d’emblée rejeté une telle perception qui ne cadre pas avec sa façon d’appréhender la problématique politique congolaise. « Il s’agit seulement du respect du droit et des principes », a embrayé le ministre répondant sournoisement au gouvernement de la RDC qui avait signifié récemment à la France que « la RDC n’est pas un département d’outre-mer français ».                     

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean-Marc Ayrault

Notification: 

Non