Processus électoral : la neutralité de la Céni mise à rude épreuve

Une vingtaine d’ONG qui suivent le processus électoral en RDC ont, le 25 août, exprimé leur doute sur la neutralité de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Pour les animateurs de ces organisations, la centrale électorale ne donnera le gage de sa neutralité pour les échéances électorales à venir que si elle se conformait «aux textes juridiques en vigueur en matière électorale » et faisait « preuve de son indépendance à l’égard des acteurs politiques en présence ».

Dans une déclaration, ces organisations de la société civile ont indiqué que les élections partielles des gouverneurs étaient l’opportunité qui était offerte à la Céni de démontrer son indépendance vis-à-vis des forces politiques en présence. Elles en ont ainsi appelé à la centrale électorale de surseoir à l’organisation de l’élection dans les provinces où les postes de gouverneurs ou de vice-gouverneurs n’étaient pas vacants, à la suite  d'une démission des animateurs, soit volontaire, soit après l’adoption régulière d’une motion de censure ou de défiance, soit encore à la suite d’une déchéance consécutive à une procédure de mise en accusation.

Pour ces organisations, en effet, cette élection partielle qui intervient quasiment la veille de la publication du calendrier électoral constituait « un test par excellence de la capacité de la Céni à organiser les élections conformément au cadre juridique en vigueur ». Ces ONG ont, par ailleurs, félicité la centrale électorale pour les efforts fournis en vue de doter certaines provinces des autorités démocratiquement élues en conformité avec la Constitution.