Programme des 100 jours : le procès de Vital Kamerhe fixé au 11 mai prochain

Mercredi 29 Avril 2020 - 17:15

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Soupçonné par la justice congolaise de malversations dans le cadre de la gestion du « programme des 100 jours » lancé par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dès sa prise de pouvoir, son directeur de cabinet qui, à l’époque, faisait office d’ordonnateur des dépenses en l’absence du gouvernement, comparaîtra le 11 mai au Tribunal de Grande instance de la Gombe avec ses coaccusés, pour justifier l’utilisation des fonds affectés à l’exécution dudit programme.

C’est depuis le lundi 27 avril que l’ex-speaker de la chambre basse du Parlement et, sous peu, directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe, a été notifié quant à la fixation de sa comparution dans un procès public au Tribunal de grande instance de la Gombe à Kinshasa. C’est donc le 11 mai prochain que le leader de l’Union pour la nation congolaise sera devant la barre en compagnie de ses coaccusés. Il s’agit de Djammal Samih (le sujet libanais à la tête de deux sociétés commerciales avec lesquelles la présidence a conclu un marché dans le cadre du programme intérimaire d’urgence de 100 jours)  et Jeannot Muhima (chargé du service Import-export de la Présidence de la République).

Ce procès, que d’aucuns veulent équitable et respectant les règles basiques du droit fondées notamment sur la présomption d’innocence, permettra de voir un peu plus clair sur l’affectation des fonds mobilisés dans le cadre de l’exécution des travaux relatifs au programme d’urgence des 100 jours initié par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Outre l’affaire des maisons préfabriquées pour lequel des fonds ont été décaissés sans commune mesure avec la réalité sur le terrain,  Vital Kamerhe devrait également répondre des soupçons de détournement des deniers publics destinés aux travaux des 100 jours, de corruption et de blanchiment d’argent. Soupçonné par la justice congolaise de malversations dans le cadre de la gestion dudit programme, Vital Kamerhe devra donc s’expliquer notamment sur l’utilisation de plus de 400 millions de dollars débloqués pour l’exécution des travaux d’infrastructures pour lesquels la passation des marchés s’est faite de gré à gré, au mépris de la procédure requise en la matière.

Les suspicions étaient telles que le magistrat instructeur a décidé de le maintenir en détention contre le gré de ses partisans qui ont crié à l’acharnement, à une arrestation arbitraire et à l’humiliation de leur leader, candidat déclaré à la présidentielle de 2023 selon les termes de l’accord de Nairobi ayant accouché de la coalition Cach. Toutes ces accusations, au cas où elles s’avéraient, auraient pour conséquence la prolongation du séjour carcéral de Vital Kamerhe dont la carrière politique pourrait attraper un sacré coup. Mais on n’y est pas encore.  

Alain Diasso

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