Programme manioc : le coordonnateur déplore la lenteur dans le décaissement des fonds

Jeudi 7 Juin 2018 - 18:45

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Le décalage entre le calendrier agricole et celui du décaissement des fonds par l’Etat constitue, selon Bienvenu Ntsouanva, un goulot d’étranglement quant à la mise en œuvre du projet.

« Les difficultés au sein du programme manioc résident dans le financement qui se décline en terme de chronogramme de décaissement. Malheureusement, le calendrier du financier ne coïncide pas avec celui de l’agriculture. En ce moment, par exemple, la deuxième campagne agricole est passée et les fonds n’ont pas encore été décaissés », s’est inquiété le coordonnateur de ce projet, lors d’un entretien.

« Les parcs à bois que nous mettons en place ont une durée de vie. Lorsque la période de prélèvement des boutures ou racines tubérisées arrive, il faut exécuter l’opération. Sinon, elles seront impropres à la consommation », a-t-il relevé.

Outre les questions liées au financement, ce projet a également besoin de disposer des superficies de terre sécurisées sur l’ensemble du territoire, puis des ressources humaines bien formées pour sa réussite. La logistique mécanicienne et le matériel végétal font aussi partie des besoins exprimés. Les structures de sevrage et d’acclimatation faisant défaut, Bienvenu Ntsouanva souhaite que l’Etat crée des laboratoires qui permettront de conserver le matériel in vitro.

Lancé en 2014, le programme manioc a pour objectif de disposer d’une réserve ou d'un stock de manioc afin d’approvisionner le marché national en permanence. Rappelons qu’en République du Congo, le manioc constitue l’aliment de base. Il est cultivé de manière artisanale bien que consommé dans tous les départements que compte le pays.

Conscient de cette approche, le gouvernement entend allouer à la culture du manioc un crédit d’un milliard sept cent cinquante millions FCFA, contre un milliard cent cinquante millions FCFA pour la banane plantain, et un milliard sept cent quatre-vingt-six millions FCFA pour le cacao.

Pour cette première année, ces fonds seront dédiés en priorité aux petits planteurs et aux groupements de coopératives. Ils devraient permettre de réaliser la production et la diffusion du matériel végétal sain (boutures, rejets ou plants) sur toute l’étendue du territoire national.

L’objectif visé est de réduire, à terme, les importations alimentaires nationales chiffrées à environ cinq cents milliards FCFA.

 

Lopelle Mboussa Gassia

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