Projet de transport multimodal : la RDC sollicite la prolongation du délai

Samedi 21 Octobre 2017 - 16:30

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La réunion tenue le 20 octobre a été sollicitée par le coordonnateur de la Cellule d’exécution du projet de transport multimodal (CEPTM) auprès du président par le vice-Premier ministre et ministre chargé des Transports et voies de communication, José Makila. Elle a notamment permis d’harmoniser les points de vue de toutes les parties prenantes de la RDC et de dégager ainsi une position unique à soumettre à la Banque mondiale.

La rencontre tenue le 20 octobre au cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Transports et voies de communication a permis de dégager une position unique à soumettre à la Banque mondiale (BM), de qui le pays bénéficie d’un financement pour soutenir ledit projet. Cette rencontre a également permis d’harmoniser les points de vue pour arriver à ce résultat. Dans la restitution devant la presse, la ministre du Portefeuille, Wivine Mumba Matipa, qui a été parmi les participants, a noté qu’au cours de cette réunion, par le biais du ministre des Finances, la RDC a sollicité de la BM la prolongation du PTM et le pays attend la non-objection de la part de l’institution de Bretton Woods.

Il ne faut pas laisser le bateau couler près de la rive

À l’issue de cette réunion, le coordonnateur de la CEPTM, Zacharie Dakahudyno Wakale Minada, qui a sollicité cette rencontre auprès du vice-Premier ministre et ministre chargé des Transports et communications, a noté le parcours effectué par ce projet qui a commencé en avril 2010 et dont la date de clôture est prévue pour le 30 juin 2018. Fort des réalisations de ce projet, le coordonnateur du CEPTM se réjoui de cette volonté du gouvernement congolais de solliciter le prolongement de ce projet. « Le projet a évolué malgré les différentes difficultés. Parmi les points que j’ai fait inscrire à l’ordre du jour de la réunion, il y avait le problème de la date de clôture du projet. Le délai qui nous reste, au 30 juin 2018, est insuffisant pour terminer le travail commencé », a-t-il fait remarquer, en notant qu’il serait incompréhensible de laisser couler le bateau près de la rive.

Zacharie Dakahudyno Wakale Minada a, par ailleurs, noté que bien avant cette réunion, les ministres qui interviennent dans ce secteur avaient déjà introduit les demandes écrites pour proposer la rallonge du délai de ce projet. « Le ministre des Finances venait nous dire tout à l’heure qu’au retour de sa mission à Washington, auprès de la BM, on l’a rassuré que la requête était en cours d’examen et qu’une solution positive viendra peut-être, accompagnée des mesures d’encadrement », a rassuré le coordonateur du CEPTM.

Il est, en outre, rappelé que cette rencontre présidée par José Makila a bénéficié de la participation du ministre du Portefeuille, Wivine Mumba Matipa, et celui des Finances, Henri Yav Mulang, ainsi que l’équipe de la CEPTM conduite par son  coordonnateur, les délégués de la Copirep, le directeur général de la Société nationale de chemin de fer du Congo, etc.

Des résultats probants

La CEPTM, par son unité de projet basée à Lubumbashi (UPL,) s’est investie avec succès dans les opérations d’appui à l’exploitation « coûts opérationnels » de la SNCC, pour un montant total de 134 930 552 millions de dollars. « Cet appui a permis à la SNCC d’éviter l’arrêt de ses activités », note-t-on. Ce financement a également permis la réalisation des investissements en matériel roulant et sur la voie. Sur l’ensemble des investissements réalisés, les principales acquisitions sont 790 km des voies en cours de réhabilitation sur un objectif de 1 473,5 km ; 7 locomotives de lignes réhabilitées sur 8 prévues ; 4 locomotives de manœuvre réhabilitées sur le 5 prévues ; 24 tracteurs de voies réhabilités sur le 25 prévus ; 525 wagons commerciaux réhabilités sur les 600 prévus ;  18 nouvelles locomotives diesels électriques.

Les résultats essentiels de ces investissements sont notamment l’augmentation de la capacité de traction de la SNCC, ayant permis d’évacuer toutes les charges restantes qui traînaient aux principales gares, soulageant ainsi les opérateurs économiques qui étaient pénalisés ; la réduction considérable des temps de rotation : 7 jours au lieu de 14 auparavant entre Lubumbashi-Mwene-Ditu- Lubumbashi ; 8 jours au lieu de 16 entre Lubumbashi- Kananga-Lubumbashi ; ainsi que l’extension de la desserte sur des parcours de plus en plus longs.

Sur le plan social? 4355 agents de la SNCC retraités ont touché leurs allocations uniques de retraite successivement en 2011 (2267 agents), 2013 (1607 agents) et 2014(475 agents). Soit 37% de réduction du personnel de la SNCC qui est passé de plus ou moins 11684 agents en avril 2011 à 7 300 agents à fin décembre 2015. Ce qui a entraîné une réduction de la masse salariale de 23 %.

L’Unité de projet basée à Kinshasa s’est, elle, investie avec succès à l’installation des matériels pour la gestion et la surveillance de l’espace aérien de la RDC et des équipements d’aide à la navigation aérienne. Elle va permettre d’assurer une couverture de surveillance de 30% de l’espace aérien national et accroître les recettes de survol de 50%. Aussi les deux vedettes hydrographiques livrées en 2013 pour le compte de la CVM devraient-elles être mises en service en juin 2017 après la fourniture des équipements complémentaires pour leur opérationnalité. Cette mise en service devrait permettre de rationaliser les opérations de dragage, augmenter les profondeurs et arrêter le délestage des navires de haute mer au profit de Pointe-Noire.

Dans le secteur des voies navigables, des albums de navigation sont produits et rendus disponibles pour les navigants sur les rivières étudiées (Mongala, Lua, Kindu- Ubundu, Kongolo-Bukama, Kwilu, Sankuru, Hait-Kasaï, M’fimi, Lukenie, Ruki, Busira, Tshuapa) et les signaux de balisage vont suivre. Les études menées dans le cadre du projet ont donné des pistes pour améliorer la régulation du sous-secteur de transport aérien qui est déjà engagée à travers l’Autorité de l’aviation civile dont les capacités sont manifestement en cours de renforcement, ce qui va lui permettre de relever le niveau de la surveillance continue des conditions de sécurité et de sûreté de 27 % actuellement à 60 % en 2017 et sortir la RDC de la liste noire de l’Union européenne. Pour la facilitation du commerce international, le PTM exécute les travaux d’aménagement d’une salle d’attente et des zones de passage et contrôle documentaire au Beach Ngobila à Kinshasa. Le bâtiment a été remis au bénéficiaire la SCTP. Le résultat essentiel atteint est la simplification des formalités par l’installation des scanners et la suppression des fouilles systématiques, ainsi que l’amélioration du confort des voyageurs.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1-Le coordonnateur du CEPTM, expliquant les motivations ayant conduit à solliciter la réunion /photo CEPTM Photos 2- La salle pendant la réunion /photo CEPTM

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