Projet Trans aqua : la société civile congolaise pose des conditions

Mercredi 10 Avril 2019 - 16:11

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La coalition des orgnaisations non gouvernementales oeuvrant dans le domaine de l'énergie recommande au pays de bonnes études d’impact environnemental et social ainsi que la détermination des aspects économiques, sans oublier le respect de la Constitution et la loi relative à l’eau, avant de s'engager dans le projet.

« Tout en restant solidaire avec nos frères du Tchad qui connaissent le grave problème de sécheresse, nous signifions que quelle que soit la nature du projet qui consistera au transfèrement des eaux du fleuve Congo vers le Tchad, il y a nécessité de procéder par de bonnes études d’impact environnemental, social et bien déterminer les aspects économiques, sans oublier le respect de la Constitution et la loi relative à l’eau », a réagi la Coalition des ONG de la société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique (Corap), par rapport au projet de transfèrement des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad.

La Corap a rappelé, par ailleurs, que le chef de l’Etat, dans l'une de ses interventions, avait également fait mention de la question du transfert des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad. Mais cette plate-forme estime « qu’il y a d’autres solutions et la RDC est prête à les proposer à ses partenaires pour réussir cette intégration » qui lui tient  à coeur, indiquant que la société civile congolaise s'était déjà prononcée contre le développement du projet Trans aqua. 

En effet, a relevé la Corap, la société civile voyait en ce projet beaucoup de menaces sur la sécurité et la paix en République démocratique du Congo (RDC) qui pouvaient même entraver le processus électoral ; sur l’économie, avec impacts négatifs notamment la pauvreté et la faim qui pouvaient surgir dans la région. « La majorité des communautés ne vit que de la pêche et de l’agriculture pratiquées le long de ces cours d’eau », avait-elle fait constater.

L'attitude des autorités nationales face à ce projet, affirme la Corap, avait été fustigée, constatant que la RDC ne participait pas dans les discussions sur l’avenir du lac Tchad.

Pour la Corap, qui se dit très préoccupée par la problématique des études d’impact environnemental et social qui doivent être menées avant toutes tentatives de mise en œuvre du projet Trans aqua, en plus des réflexions intenses qui doivent être faites sur le changement climatique à travers l’exploitation des eaux, les aspects économiques doivent être bien analysés pour que cela soit profitable à la nation congolaise.

Lucien Dianzenza

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