Protection sociale : le projet Lisungi sera bientôt étendu à l’échelle nationale

Samedi 10 Septembre 2016 - 16:12

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Fort des résultats probants obtenus dans sa phase expérimentale, Lisungi, système de filets sociaux, bénéficie d’un financement additionnel de la part de la Banque mondiale (BM) d’un montant de 10 millions de dollars américain, soit plus de 5 milliards FCFA

Le représentant de la Banque mondiale (BM) au Congo, Djibrilla Issa, a, annoncé, ce montant au cours d’un point de presse qu’il a co-animé, le 9 septembre avec la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo. En effet, La BM s’est engagée à apporter un financement additionnel afin d’augmenter la couverture actuelle et étendre les activités de Lisungi. « Aujourd’hui, nous avons un certain nombre de familles qui en bénéficient, il faudrait que nous passions à l’échelle pour que d’autres villes et d’autres quartiers et familles puissent en bénéficier », a indiqué Djibrilla Issa.

Selon lui, la première phase a concerné les transferts monétaires conditionnels pour favoriser l’accès à l’éducation et à la santé. Le financement additionnel permettra, quant à lui, aux différents bénéficiaires de participer à d’autres activités génératrices de revenu. « Il faudrait que les bénéficiaires des transferts monétaires arrivent à avoir une activité pérenne, qu’ils accèdent à la formation professionnelle afin que leur autonomie soit pérenne, donc briser ce cercle vicieux de la pauvreté », a-t-il poursuivi.

Le représentant de la BM au Congo, s’est par ailleurs, félicité des résultats obtenus au cours de la phase pilote. Il a par exemple, salué l’augmentation du taux de fréquentation scolaire, à Makoua et Oyo dans la Cuvette qui est respectivement passé, d’après lui, de 71 à 89% et de 63% à 93%. La BM constate également que 24% des ménages ou personnes ayant bénéficié des transferts monétaires ont déjà initié des activités commerciales ou acheté des équipements agricoles pour faire la production agricole. Tous ces aspects permettent, s’est-il réjoui, à ces personnes de se prendre elles-mêmes en charge.

Des défis importants à relever

Evoquant des défis, Djibrilla Issa a noté la nécessité pour les autorités congolaises de rendre disponible dans les délais, les fonds de contrepartie pour la poursuite du projet et éviter le retard dans le paiement des transferts monétaires. Il a également souhaité une synergie, cohérence entre les différents programmes d’appui aux populations vulnérables qui sont menés non seulement par les différents ministères au Congo. Il a, enfin, rassuré le Congo de l’appui des partenaires techniques et financiers dont la BM dans le cadre de ce projet pour apporter les financements additionnels afin de passer à l’échelle et bâtir sur les résultats positifs obtenus.

La ministre des Affaires sociales a, de son côté, rappelé que les premiers bénéficiaires sont des populations les plus pauvres dont la dépense par tête se situe sous le seuil de pauvreté alimentaire (16 972,5 FCFA par mois). Antoinette Dinga Dzondo s’est également félicitée des résultats de la mission de supervision de la BM venue de Washington, conduite par Philippe Leite, qui a permis une pré évaluation de la deuxième phase du projet Lisungi. « S’agissant du système des filets sociaux, le registre social unifié et le système de gestion de l’informatique sont en cours de développement. Pour ce qui est du Registre social unifié, il compte à ce jour, 19 274 ménages », a-t-elle annoncé.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Antoinette Dinga Dzondo entourée de Djibrilla Issa et de Christian Aboké-Ndza ; une vue de la salle ; crédit photo Adiac

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