Province de l'Ituri : des projets pour la cohabitation pacifique et la réinsertion de six cents démobilisés

Mercredi 3 Octobre 2018 - 15:34

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Le programme lancé par la Mission onusienne en RDC (Monusco) va notamment employer des jeunes à risque et des femmes vulnérables issus des communautés Hema et Lendu Bindi.

 

Dans le cadre de la réinsertion socioéconomique des démobilisés et la cohabitation pacifique entre les communautés Hema et Bindi, la Monusco a lancé, le 2 octobre, les plans de réhabilitation de la route Rwampara-Buguma, longue de 38 km et de la construction de deux marchés publics à Nyamavi et à Kinyanjojo, au sud du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri.

La mission onusienne évalue le coût de ces projets à deux cent mille dollars américains. La réhabilitation de cette route va permettre de faciliter le trafic sur ce tronçon qui relie la République démocratique du Congo à l’Ouganda, en passant par la rivière Semliki.

La main d’œuvre dans ces projets sera constituée d’environ six cents ex-combattants, des jeunes à risque et des femmes vulnérables issus de deux communautés. A leur côté, il est également prévu d’associer leurs voisins de Bahema Sud. Les deux marchés à construire dans le cadre de ce projet comprendront chacun quatre hangars d’une capacité d’environ cent marchands et des toilettes.

Des projets salués par les bénéficiaires

Le chef de la collectivité de Bahema Sud, Deogracias Rusoke, a loué, sur les ondes de la radio Okapi, cette action de la Monusco qui répond, selon lui, aux attentes de la population pour le développement de cette région et la cohésion sociale entre les deux communautés.

De son côté, le chef du groupement Zado, en chefferie de Walendu Bindi, a également admis que ces deux projets vont permettre de briser la distance entre les deux peuples due au mauvais état de la route.

Pour le chef de la section des affaires civiles de la Monusco, ces projets visent essentiellement la réduction des violences communautaires dans la zone et contribuent à la relance des activités économiques.

Rappelons que la cohabitation pacifique entre les peuples dans cette partie du pays a toujours été une préoccupation pour la société civile ainsi que pour l’armée qui tentent de mener des actions de sensibilisation dans ces provinces situées dans l’est du pays. Alors qu’à un moment l’armée s’était dit satisfaite des avancées réalisées dans le cadre de la cohabitation pacifique entre les communautés Hema et Lendu, suite à la campagne de sensibilisation à la paix dans des zones touchées par les conflits, la société civile, elle, indiquait que la situation de la cohabitation entre les communautés n’était pas totalement rose comme la décrivait l’armée.

La société civile avait noté qu’il y avait toujours des choses à faire, étant donné que des personnes continuaient à disparaître et qu’il y avait des querelles entre ces communautés.

Lucien Dianzenza

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