Publication du gouvernement: dernière ligne droite pour l'informateur Augustin Kabuya

Lundi 18 Mars 2024 - 14:03

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La République démocratique du Congo est toujours en attente de la nomination d'un nouveau Premier ministre ainsi que de la constitution d'un gouvernement responsable pour piloter le second mandat du président Félix Tshisekedi. Pourtant, les élections législatives de décembre 2023 sont bien loin.

Les jours s'égrènent et le pays est toujours réduit, près de trois mois après, à l'expectative sur fond des tractations qui n'en finissent pas. L'informateur nommé par le chef de l'État pour déterminer la répartition des forces politiques au sein de l'Assemblée nationale était jusque-là suspendu aux arrêts de la Cour constitutionnelle qui statuait sur les recours en contestation des résultats des élections. Ce n'est que le 12 mars que la Haute Cour a finalement publié la liste définitive des députés nationaux après examen rigoureux des recours en contestation à sa disposition.

Cette évolution a donné des coudées franches à l'informateur qui peut maintenant, sur la base de la liste définitive des élus du peuple consécutive aux législatives de décembre 2023 lui transmise par la Haute Cour et avalisée par la Commission électorale nationale indépendante, définir la majorité parlementaire. C'est ainsi que dans un communiqué rendu public le 16 mars, Augustin Kabuya a invité les responsables des partis et regroupements politiques à des entretiens en rapport avec la formation du prochain gouvernement.

Il est question, au cours de ces échanges qui se sont ouverts le 18 mars, "d’apporter des éléments structurants destinés à faciliter la conclusion d’un accord de gouvernement entre les membres de la coalition majoritaire, sur la composition du gouvernement et sur les objectifs programmés qu’ils se fixent".

Pour l'informateur, cette réunion est stratégique en ce sens qu'elle doit impérativement aboutir aux conclusions finales à transmettre au chef de l’État. Toutefois, la gestion des ambitions continue à poser problème dans un contexte politique où l'Union pour la démocratie et le progrès social tient à jouer les premiers rôles au détriment d'autres partis de la coalition au pouvoir tels que l'Union pour la nation congolaise, le Mouvement de libération du Congo et l'Alliance des forces démocratiques du Congo-A. Quant à la composition du gouvernement, il est acquis que l'attribution des ministères reflétera principalement le poids des listes électorales. Dossier à suivre.

Sylvain Andema

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