Rapport 2014 : Human right watch décrie des cas de violations des droits fondamentaux en RDC

Mardi 21 Janvier 2014 - 17:13

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L’ONG internationale a pointé les forces de sécurité et les groupes armés comme auteurs de ces actes.

Dans son rapport 2014, l’ONG internationale Human right watch (HRW) a noté qu’à Kinshasa ainsi que dans d’autres régions les autorités gouvernementales ont tenté de réduire au silence toute voix dissidente en recourant à des menaces, des actes de violence et des arrestations arbitraires. Les victimes en sont notamment des militants des droits humains, des journalistes ainsi que des chefs et des sympathisants de partis politiques qui critiquaient les agents de l’État ou participaient à des manifestations antigouvernementales.

Pour cette ONG, ces actes avaient comme objectif de réduire au silence toute voix dissidente et empêcher les dirigeants politiques et les militants d’exprimer librement leurs opinions pacifiques ou de manifester.

Selon HRW, les cas du député Eugène Diomi Ndongala, qui est en détention depuis le mois d’avril 2013, et celui d’un autre député, Muhindo Nzangi, qui a été condamné à trois ans de prison au mois d’août, sont exemplaires de la répression politique, alors que cette ONG internationale a également relevé que les forces de sécurité ont également menacé, battu ou placé en détention des journalistes et des militants des droits humains.

L’ONG qui a relevé des faits répréhensibles commis à l’encontre de la population par les forces de l’ordre ainsi que les groupes armés et mouvements rebelles, a, en effet, noté que la majorité des atteintes aux droits humains perpétrées dans le pays restent impunies.

Des avancées

Par ailleurs, HWR a fait constater certains développements positifs. L’ONG a notamment cité le transfèrement de Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale ainsi que des mandats d’arrêt lancés par le gouvernement congolais contre des dirigeants de l’ex-mouvement rebelle M23. « Et des autorités gouvernementales ont clairement indiqué qu’elles n’offriraient pas d’amnistie aux personnes présumées responsables de crimes de guerre et qu’elles ne les intégreraient pas dans l’armée », a reconnu cette association.

Pour HRW, l’ouverture devant la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu à Goma, en novembre, du procès de trente neuf militaires et officiers qui auraient été impliqués dans des viols collectifs et des actes de pillage à Minova et aux alentours un an auparavant, constitue également un signe de la volonté du gouvernement de combattre l’impunité.

 

Lucien Dianzenza