RCA : le Congo renouvelle ses effectifs au sein de la Minusca

Mardi 12 Juillet 2016 - 13:48

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Composée de 140 gendarmes et policiers dont 16 femmes, l’Unité de police constituée (UPC) de la République du Congo quitte le pays le 15 juillet pour assurer la relève au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), période 2016-2017

La cérémonie de transfert d’autorité et de prise de commandement de l’UPC s’est déroulée le 11 juillet à l’Ecole de gendarmerie nationale à Brazzaville, sous la direction du coordonnateur adjoint du Groupe d’anticipation stratégique de la force publique, le général Paul Victor Moigny. Ceci, après deux mois de stage de la mise en condition opérationnelle. En effet, ce stage dont l’enjeu majeur était de raffermir la cohésion et la discipline des personnels présélectionnés de diverses unités, visait à leur donner les informations, connaissances et aptitudes nécessaires à la bonne exécution de la future mission.

 Ils ont été formés sur, entre autres, le cadre organisationnel et fonctionnel des Opérations de maintien de la paix (OMP) ; le théâtre d’opérations et l’environnement de vie et de travail ; le cadre d’actions des unités de police en OMP. Les stagiaires ont également été édifiés sur les normes de droits de l’Homme et les règles d’engagement et de comportement applicables au mandat de la Minusca ; les techniques appropriées pour le maintien et le rétablissement de l’ordre ainsi que la maîtrise de l’emploi des armes et matériels de dotation pour la mission.

Le stage qui a bénéficié de l’expertise du CICR a permis de renforcer, d’après son coordonnateur, le colonel Bellarmin Ndongui, les capacités d’action de la future UPC. Tout ceci avec l’emploi de ses moyens organiques, dans une situation susceptible de se développer d’un service d’ordre banal à une situation explosive de haute intensité caractéristique de l’environnement sécuritaire volatile de Bangui. « La robustesse d’une telle unité est nécessaire pour juguler la violence orchestrée par les groupes armés opérant souvent dans le sillage des manifestations publiques pour s’opposer à l’action des forces internationales. Il était donc essentiel de donner à cette unité l’anticipation, la réactivité et la réversibilité nécessaires pour pouvoir faire face à tout changement inattendu de situation, tout en se protégeant et en préservant sa liberté d’action dans l’engagement », a indiqué le commandant en second de la gendarmerie nationale.

Transférant l’autorité au commandant de police, Alexis Fernand Bayza, qui a la charge de conduire la troupe, le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a rappelé le contexte dans lequel le Congo s’est engagée en République centrafricaine dans le cadre de la Minusca. Les problèmes de la RCA sont, a-t-il précisé, à la porte des frontières congolaises et le pays ne pouvait pas rester indifférent, d’abord par solidarité internationale, mais aussi et surtout parce que son président Denis Sassou N’Guesso, assure la présidence de la médiation de la crise.

Porté haut le drapeau national dans cet environnement international

Il s’est, par ailleurs félicité de l’accompagnement du CICR pendant cette formation et du travail abattu par le comité technique et la direction du stage qui ont piloté la mise en condition de cette unité. Encourageant les stagiaires par la qualité des résultats malgré les délais très limités et les conditions d’apprentissage, Paul Victor Moigny a précisé qu’ils venaient de franchir par cette préparation une porte d’entrée. Car, ce qui les attend était plus important et exigeait beaucoup de choses. Il s’agit, entre autres: d’un engagement et d’une endurance physique et morale de premier ordre ; d’une probité et d’un respect scrupuleux de l’éthique et de la déontologie professionnelles dignes de l’image de marque du pays. Ils devraient également observer la discipline et la cohésion dans les rangs ; le respect des règles internationales en matière de droit humanitaire, des règles d’engagement et d’usage ainsi que la force et de la contrainte.

Le général Paul Victor Moigny a enfin instruit le commandement de l’UPC, d’attirer de manière très particulière l’attention de ses hommes sur le respect des mesures de sécurité individuelles et collectives ; le respect des règles des Nations unies en matière des relations avec les populations ; le devoir de réserve, contrainte majeure de l’état de militaire. « Le drapeau aux trois couleurs de notre pays qui symbolise le transfert d’autorité doit être porté avec honneur et dignité dans cet environnement international », a conclu le commandant de la gendarmerie nationale.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le général Paul Victor Moigny transférant l’autorité au commandant Alexis Fernand Bayza ; seize des 140 éléments retenus ; crédit photo Adiac

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