RD Congo : annulation d'un sit-in devant le siège de l'Union africaine

Mercredi 26 Octobre 2016 - 20:16

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Une coalition d'ONG et de mouvements citoyens congolais a annulé, le 26 octobre, un sit-in prévu devant le siège de l'Union africaine (UA) à Kinshasa, pour se conformer à l'interdiction de toute manifestation publique dans la capitale de la République démocratique du Congo.

"Il n'y aura plus sit-in car le gouverneur ne l'a pas autorisé", a déclaré à l'AFP Carbone Beni wa Beya, un membre de l'organisation. Fin septembre, les autorités ont interdit toute manifestation publique à caractère politique à Kinshasa, après les manifestations des 19 et 20 septembre qui avaient fait 53 morts, selon l'ONU. Une centaine d'organisations de la société civile avaient appelé le peuple congolais à s'exprimer pacifiquement à travers le pays les 26 et 27 octobre devant les assemblées provinciales. À Kinshasa, ces organisations avaient appelé à un sit-in devant le siège de l'UA pour exiger le départ du président congolais Joseph Kabila à l'issue de son mandat le 20 décembre.

Mardi, douze militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) ont été interpellés à Kinshasa alors qu'ils tentaient de déposer un mémorandum au siège de l'UA, puis libérés après sept heures d'interrogatoire par la police. À Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (est), huit militants de Lucha ont été interpellés par la police alors qu'ils marchaient en file indienne sur la bordure de la route qui mène au siège local de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), selon un correspondant de l'AFP.

"Nous comptons y déposer un mémorandum pour dénoncer le coup d'État constitutionnel du dialogue", a déclaré à l'AFP un des manifestants. "Nous avons interpellé huit personnes qui troublaient l'ordre public, elles sont soumises à un interrogatoire par nos services spécialisés", a déclaré à l'AFP le chef de la police du Nord-Kivu. La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de Joseph Kabila en 2011 à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes massives. Celle-ci est exacerbée par l'incapacité des autorités - volontaire, selon les détracteurs du chef de l'État - à organiser l'élection présidentielle avant la fin de l'année.

 

 

D'après AFP

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