RD Congo : Le Numéro 2 de la Monusco quitte son poste pour l’Institut Themiis en Côte d’Ivoire

Samedi 9 Juillet 2016 - 14:00

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Après trois ans de service comme numéro2  de la composante militaire de la Mission de l’Onu pour la stabilisation de la RDC (Monusco), le général Jean Baillaud quitte son poste fin juillet pour rejoindre en septembre l’institut Themiis, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Il occupera le poste de directeur de la formation à l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD), en charge de la formation d’officiers supérieurs ivoiriens. « J’ai conscience de l’honneur qui m’a été fait d’exercer pendant trois ans ces responsabilités à la tête d’une force de 2000 militaires, dans la plus grande des missions de la paix des Nations unies », a déclaré le commandant adjoint de la Monusco.

Le général Jean Baillaud a exercé des missions de maintien de la paix au Liban, en Bosnie et au Kosovo, puis à New York auprès de l’ambassadeur de France au Conseil de sécurité, au département des opérations de maintien. de la paix de l’Onu. Des fonctions qui le conduiront après en RDC, pour la première fois en 2005, en Sierra Leone, au Timor-Oriental, au Darfour, en Syrie, au Mali.

Le départ du général Jean Baillaud n’est pas apprécié à Kinshasa. Pour le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, c’est « une mauvaise nouvelle », évoquant sa « bonne collaboration », une « véritable interface » avec l’état-major général des Forces armées congolaises (FARDC). Il a participé à la création de la brigade d’intervention, une force au mandat offensif de 3000 hommes intégrée dans la Monusco. « Je garderai le regret de ne pas avoir fait plus pour épargner des vies innocentes », a déclaré le commandant adjoint de la Monusco. En RDC, on craint que son départ n’empire la situation.

Par ailleurs, la France a condamné l’attaque qui a causé la mort de 9 personnes le 4 juillet dans la ville d’Oicha, au nord-Kivu déjà lourdement frappé par le terrorisme. Elle a appelé que les auteurs de cette attaque soient traduits en justice. Paris a également appelé à « une action urgente, résolue et coordonnée de l’armée congolaise et de la Monusco pour protéger la population civile et ramener la sécurité dans les provinces bordant le lac Kivu ». 

Noël Ndong

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