RDC : la société civile lance un appel pour les élections en 2017

Vendredi 28 Avril 2017 - 16:51

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Ces organisations en appellent aux Congolaises et Congolais vivant au pays ou de la diaspora à participer à des actions pacifiques qu’elles organisent pour contraindre les décideurs politiques à respecter leurs engagements d’organiser les élections avant la fin de l’année en cours.

Lançant la campagne « J’aime la RDC, j’exige les élections en 2017 », des organisations de la société civile congolaise se sont dites préoccupées par le non-respect de la Constitution et les blocages constatés dans la mise en œuvre de l’Accord politique du 31/12/2016. Ces organisations en ont, par conséquent, appelé les Congolaises et Congolais vivant au pays ou de la diaspora à participer à des actions pacifiques qu’elles organisent pour contraindre les décideurs politiques à respecter leurs engagements d’organiser les élections avant la fin de l’année en cours. « Aux termes de l’article 5 de la Constitution de la République démocratique du Congo, personne ne peut exercer le pouvoir sans en avoir reçu mandat directement ou indirectement du peuple par la voie des élections. Or, à ces jours, toutes les institutions (Président de la République, Assemblée nationale, Sénat et Assemblées provinciales) sont sans mandat du peuple. D’où l’urgence d’organiser les élections conformément à la Constitution et aux prescrits de l’Accord politique du 31/12/2016 », a expliqué la société civile, dans un appel lancé le 27 avril.

Prévenir les conséquences résultantes de la crise

Pour ces organisations, au regard de la situation politique actuelle et de la crise multiforme engendrée par la non-organisation des élections, la classe politique congolaise « ne semble être pressée d’aller aux élections pour tirer profit du bénéfice de l’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles ». « Nos organisations rappellent que cette crise politique risquerait d’avoir des conséquences lourdes aussi bien sur la RDC que sur l’ensemble des pays de la sous-région », ont averti ces organisations.

À en croire ces organisations, c’est donc pour prévenir les conséquences résultantes de cette crise voulue et entretenue par les acteurs politiques et sociaux qu’elles ont lancé la campagne « J’aime le Congo et j’exige les élections en 2017 » dont la première action se déroulera du 08 au 21 mai 2017.

Une action ouverte à tous

Selon ces ONG, tout citoyen congolais vivant au pays ou à l’étranger peut participer à cette action. Alors que certaines actions sont prévues pendant cette période pour montrer que le peuple congolais exige la tenue des élections en décembre 2017. Il s’agit, selon le communiqué publié par la société civile en rapport avec la campagne, du port, par chaque Congolais, du 8 au 21 mai 2017, partout (bureau, église, paroisse, marché…) d’un signe distinctif aux couleurs du drapeau de la RDC. Ce signe distinctif, ont noté ces ONG, peut être une écharpe, une cravate, un foulard, une chemise, un pagne, le drapeau du Congo, ou un drapelet aux couleurs nationales, etc.

Notant que la campagne « J’aime le Congo, j’exige les élections » était une initiative citoyenne et conduite par des organisations de la société civile et qu’elle n’était pas organisée au profit d’un parti politique, ces organisations recommandent aux Congolaises et Congolais de prendre part à cette campagne pour montrer à tous qu’ils exigent l’organisation des élections avant décembre 2017. Aux participants à la campagne, ces ONG attendent de porter leur signe distinctif aux couleurs du drapeau national pour montrer notre participation à la campagne, de parler de la campagne autour de vous et d’encourager les autres d'y prendre part ; d’éviter toute provocation à l’égard des forces de la sécurité et des autres Congolais qui ne veulent pas y prendre part et de prendre les photos des participants à la campagne et de les partager sur les réseaux sociaux.

Les organisations membres de cette campagne sont notamment Action contre l’impunité pour les droits humains (ACIDH), Association africaine de défense des droits de l’omme (Asadho), le Centre pour les droits de l’Homme et le droit humanitaire (CDH), Cenadep/Lubumbashi, CEIPEDHO, RAF, Terra Nostra,  Lucha/ Lubumbashi, Ligue des électeurs, Justicia ASBL, Centre pour la justice et la réconciliation, l’Association des motards, société civile de Kikwit, société civile du Sud-Kivu, ADDH/Kolwezi, IGDFT, etc.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Un bureau de vote de la Céni

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