Réduction du train de vie des institutions : l’Assemblée nationale se met au pas!

Lundi 27 Juin 2016 - 15:28

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Tout en approuvant l‘option de réduction du train de vie des institutions de l’Etat, les députés en appellent au respect des règles de la bonne gouvernance, à savoir que les dépenses de l’Etat s’exécutent dans le cadre strict de la loi des finances.

Qui a dit que la Chambre basse du Parlement s’obstinait à ne pas voir le budget lui alloué subir la cure d’amaigrissement qu’impose l’option de réduction du train de vie de l’Etat décrété récemment par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances rectificative en attente de promulgation ? Il se susurre, en effet, dans plusieurs cercles politiques que les députés verraient d’un mauvais œil l’application de cette mesure dans leur chef et, par conséquent, refuseraient de s’y conformer. Une certaine presse s‘est d’ailleurs fait l‘écho de cette information qui tend à présenter les élus du peuple sous un mauvais jour en les faisant passer pour des gens qui ne roulent que pour leurs propres intérêts.

Alors qu’ils sont actuellement en vacances parlementaires, ces représentants du peuple ne sont pas restés insensibles face à ce qu’ils qualifient de campagne de sape orchestrée « par certains hommes politiques n’agissant que pour le compte de certains intérêts mesquins ». Ils ont tenu à rétablir la vérité via leurs groupes parlementaires, signataires d’un communiqué officiel publié le 25 juin dernier. La trame de ce document est circonscrite autour du besoin de démontrer qu’ils n’ont aucun intérêt à refuser que leur budget soit amputé conformément à l’option de réduction du train de vie de l’Etat. Et de faire observer que « c’est l’Assemblée nationale qui, de par ses attributions d’autorité budgétaire, avait encouragé le gouvernement d’élaborer et de déposer un projet de loi de finances rectificative, destiné à assurer l’équilibre entre les dépenses publiques et les recettes ayant subi un coup à la suite notamment de la chute des cours des matières premières ».  

Bien plus, la Chambre basse est allée au-delà des prévisions en concédant pour une coupe de 40% de son budget. Et c’est sur les 60% restants que l’Exécutif national compte déduire les 30% requis pour être en phase avec sa décision, ne laissant finalement à l’institution parlementaire que 30% devant couvrir ses besoins de fonctionnement, là où le gouvernement s’est illustré par des dépassements de l’ordre de 800% rien qu’au premier trimestre du budget 2016. Pour les groupes parlementaires signataires du communiqué, l’heure est venue de mettre fin aux dépenses extrabudgétaires qui ne devraient plus avoir place dans un Etat comme la RDC d’autant plus qu’elles sont contraires à toute règle de bonne gouvernance.

Aussi les députés ont-ils promis de veiller à la bonne exécution de la loi rectificative susdite au cours de la prochaine session budgétaire de septembre.  

Alain Diasso

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