Referendum constitutionnel : le ministre Emmanuel Yoka éclaire les ambassadeurs sur le projet

Dimanche 27 Septembre 2015 - 16:15

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En décidant d’accorder la parole au peuple congolais en dernier ressort, le président Denis Sassou N’Guesso a pris une décision digne d’un homme de paix, a défendu le Garde des sceaux, ministre d’État à la justice et aux droits humains, Aimé-Emmanuel Yoka, à l'issue d’une rencontre avec le corps diplomatique accrédité au Congo, le vendredi 25 septembre dernier, à Brazzaville.

Accompagné de son collègue des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala, les deux membres du gouvernement ont exhorté toutes les représentations diplomatiques installées en République du Congo, à aider le peuple congolais à consolider la paix et la concorde « chèrement acquises ». Car, « dans les différents messages du président Sassou-N’Guesso, il y a une constance, c’est la paix, le dialogue et le consensus. D’ailleurs, ce n’est pas nouveau, veuillez regarder vos archives. », a insisté le Garde des sceaux.

Dans une ambiance tout à fait cordiale, Emmanuel Yoka a confronté les différentes étapes de la vie nationale qui ont permis finalement au chef de l’Etat de convoquer le referendum constitutionnel. Il y a eu une régularité formelle, a-t-il développé, puisque les plus hautes instances juridictionnelles du pays – les Cours suprême et constitutionnelle- ont émis des avis favorables sur le sujet respectivement les 16 et 17 septembre passés. Le dialogue national de Sibiti tenu du 13 au 19 juillet,  précédé des consultations populaires, ont été un tournant majeur, a ajouté le ministre Yoka. « C’est après avoir eu ces avis importants que le chef de l’Etat a délivré le message du 21 septembre.», a-t-il martelé.  

Hormis, l’initiative du président de la République de consulter le peuple par voie référendaire en vue de savoir si oui ou non il est favorable au changement de la Constitution du 20 janvier 2002, les deux membres du gouvernement et leurs hôtes ont évoqué la nécessité d’améliorer la gouvernance électorale. Dès lors, « la réforme ou non des institutions est une question interne au peuple congolais », a rappelé au nom de ses collègues la doyenne du corps diplomatique au Congo, l’ambassadeur de la RCA, Marie-Charlotte Fayanga. 

L’air détendu, les ambassadeurs de l’Italie, de l’Union européenne et des Etats-Unis, ont appelé les autorités congolaises à restaurer le climat de confiance entre pouvoir et opposition et à revoir le système électoral pour faciliter la tenue des scrutins crédibles, transparents et acceptés par tous. Ces différents chefs de corps de la représentation diplomatique ont également souhaité que le gouvernement dévoile sa feuille de route afin, disent-ils, de permettre la traçabilité du processus enclenché.

« Toutes les recommandations du dialogue national de Sibiti seront appliquées à la lettre. Le gouvernement de la République, le peuple congolais et son président Sassou-N’Guesso ne sont pas hors-cadre légal si l’on s’en tient à l’article 110 alinéa 3 de la Constitution en vigueur. », a rassuré le ministre Pierre Mabiala avant de regretter le boycott du processus par les partis politiques de l’opposition. Mais enfin, « personne ne peut entraver l’exercice de la souveraineté populaire. », a-t-il conclu.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le Garde des sceaux s'adressant aux ambassadeurs - Le ministre Emmanuel Yoka lors de son intervention

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