Règles du jeu : la notation des points dans un combat de judo

Samedi 16 Novembre 2013 - 14:00

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Remporter un combat est le pari que se fixe tout compétiteur. Seulement pour y parvenir, il faut marquer plus de points que l’adversaire en tenant compte de la réglementation du jeu qui ne manque pas de contraintes. Décryptage

Avant d’en venir aux mains dans un combat réglementaire de judo, l’arbitre fait saluer les combattants puis il prononce le mot Hajimé ! qui est un ordre signifiant « Commencez le combat ! ». C’est à partir de là que le chrono des points est déclenché pour les compétiteurs. La victoire se dispute alors âprement. Pour l’emporter d’entrée de jeu, l’un des compétiteurs doit marquer un ippon (victoire nette en combat). Il doit, pour y parvenir, projeter son adversaire sur le dos par une technique exécutée sans faute. Ainsi, tenant compte de l’efficacité de la projection réalisée et de la chute imposée à l’adversaire, l’arbitre annonce alors ippon pour signifier la victoire et l’arrêt immédiatement du combat en faveur du concurrent ayant initié la technique. Le cas de figure n’est pas le même si le vainqueur immobilise son adversaire au sol. Le cas échéant, en effet, il faut maintenir le concurrent sous immobilisation pendant 25 secondes avant que la victoire ne soit annoncée.

Si lors de la projection, l’adversaire tombe sur les fesses, l’initiateur de la technique obtient un petit avantage appelé koka. Le combat se poursuit. Par contre, quand le concurrent projeté tombe sur le côté, son vis-à-vis décroche un avantage moyen nommé yuko. Au cas où ce dernier multiplierait les yuko, il obtiendrait alors un waza-ari, synonyme d’un grand avantage sur l’adversaire ou presque une victoire. Là encore, le combat se poursuit. La règle voudrait qu’un doublé de waza-ari donne immédiatement un ippon à l’auteur du mouvement. Me Alex Mankou, ceinture noire premier dan, interrogé à ce propos, est allé jusqu’à préciser qu’un compétiteur pouvait également marquer des points dans un combat par rapport aux erreurs commises par l’adversaire : « Quand l’un des combattants fait un acte non réglementaire, l’avantage revient à l’autre », a-t-il expliqué.

Ainsi, le concurrent, auteur d’une erreur de nature à ne pas attaquer, à mettre la main sur le visage de l’autre, à tendre les bras… écope d’un premier avertissement (shido) octroyant un koka à l’adversaire. Pour une faute plus grave (sortir du tatami ou fausse attaque), il écope d’une pénalité appelée chui, synonyme d’un yuko en faveur de l’adversaire. La pénalité suivante est le kaikoku qui donne un waza-ari au concurrent. Et finalement, il y a l’impardonnable qui est le hansoku-maké donnant un ippon à l’autre. Cette pénalité est infligée notamment pour insulte à l’arbitre. Finalement, le combat se termine, le temps est écoulé, l’arbitre l’annonce avant d’indiquer le vainqueur en portant haut son bras. Les deux combattants se saluent pour ensuite quitter le tatami.

Rominique Nerplat-Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : Deux judokas en combat. (© Adiac)