Religion : l’Église Kimbanguiste reste christocentrique

Mardi 25 Novembre 2014 - 15:49

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La réaffirmation de cette foi a été faite par les membres de l’Église de Jésus-Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu (EJCSK) dans une mise au point signée par deux des chefs spirituels adjoints de cette confession religieuse et lue au cours du culte du 23 novembre à Monkoto.

Dans cette réaction, l’EJCSK s’est insurgée contre « des enseignements erronés vulgarisés par les pseudo kimbanguistes », en appelant toutes personnes se réclamant de Kimbangu de se conformer à son enseignement authentique tel que pratiqué par ses trois fils. Pour cette confession religieuse, les tenants de ces enseignements n’ont qu’un seul objectif : « faire de Kimbangu un fonds de commerce et dévier les enfants de Dieu de la voie du salut ».

Les membres de cette Église ont fait remarquer que depuis quelques temps, des personnes, groupes et organisations religieuses congolaises « opportunistes se réclamant de Simon Kimbangu ont déclenché une gigantesque et vigoureuse campagne médiatique de dénigrement et de faux enseignements » sur ce qu’aurait enseigné cet envoyé de Dieu. Les Kimbanguistes ont, en effet, noté, contrairement à ces enseignements qui disent que Simon Kimbangu n’est pas né d’un homme et d’une femme mais qu’il est sorti du néant et que ce dernier est effectivement né le 12 septembre 1887 de Kuyela, son père, et Luezi, sa mère. Il a, à son tour, avec son épouse Muilu Marie, eu trois enfants dont Charles Kisolokele, Salomon Dialungana et Joseph Diangienda que d’aucuns tiennent pour ses neveux. Pour s’en convaincre, les Kimbanguistes citent des sources « concordantes et fiables » dont l’État colonial belge, sa famille, ses amis, ses contemporains, ses collaborateurs sacerdotaux. « C’est en sa qualité de fils biologique de Simon Kimbangu que Charles Kisolokele, âgé de sept ans, a comparu devant el conseil de guerre de Thysville, en septembre 1921, dans le cadre du procès de son père. De même que Muilu Kiawanga et ses deux enfants furent placés en résidence surveillée en Nkamba pendant de longues années », ont-ils soutenu.

Envoyé de Jésus-Christ

Les Kimbanguistes ont également rassuré sur leur foi en Jésus-Christ et en la Bible, comme parole de Dieu révélée. Contrairement à ceux qui soutiennent que Simon Kimbangu ne s’est jamais servi des Saintes Écritures tout au long de son ministère et qu’il n’avait pas foi en Christ, ils ont fait observer que celui-ci était Chrétien protestant de la Baptist missionnary society, baptisé en 1915, avec son épouse, et qu’il sera, peu après son baptême, élevé au rang de catéchiste dans ladite mission. « Tout au long de son ministère, il a témoigné et enseigné Jésus-Christ dont il ne cessait de déclarer à tous qu’il était son envoyé », ont-ils affirmé. Alors que citant les écrits de ses secrétaires, les témoignages de ses fidèles et de ses collaborateurs sacerdotaux, ils ont confirmé que la Bible fut l’unique livre d’enseignement et de chevet de Simon Kimbangu.

Par ailleurs, il a également été noté que l’Église Kimbanguiste est une Église d’inspiration divine fondée à N’kamba, le 6 avril 1921, par Simon Kimbangu. Affirmation qui contredit ceux qui garantissent que cette personnalité n’a jamais créé une Église chrétienne et que l’EJCSK dans sa configuration actuelle est une fabrication de Joseph Diangienda, sous l’influence du catholicisme, accusant également ce dernier et ses deux frères d’avoir perverti la doctrine et l’enseignement de leur père, en l’assujettissant à Jésus-Christ, considéré par eux comme le messie des Blancs.

Lucien Dianzenza