Religion : Mgr Urbain Ngassongo parle du mariage par étapes en Afrique et au Congo

Mercredi 4 Novembre 2015 - 13:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président de la commission épiscopale pour la pastorale familiale qui a représenté la Conférence épiscopale du Congo à la 14e assemblée générale ordinaire du synode des évêques du monde à Rome, a développé une communication sur «Le défi pastoral du mariage par étapes en Afrique: approche chrétienne»

Quelque 270 évêques catholiques du monde se sont réunis du 4 au 25 octobre dernier au Vatican pour discuter, autour du pape François, sur le thème: «La vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et le monde contemporain». Intervenant au troisième jour de la rencontre sur le sous-thème : «Le défi pastoral du mariage par étapes en Afrique: approche chrétienne», l’évêque de Gamboma, Mgr Urbain Ngassongo, a focalisé son exposé sur la situation de son pays,  le Congo.

En effet, l’exposant a tout d’abord rappelé que les évêques du Congo avaient invité, les fidèles chrétiens à un effort de renouveau lors du centenaire de l’évangélisation dans le pays, en mars 1983. S’agissant du mariage, il a indiqué que l’union se faisait en Afrique, particulièrement au Congo par étapes. Ces étapes trouvent, a-t-il expliqué, leurs significations dans la logique ou la sagesse initiatique préalable. « L’alliance matrimoniale se réalise, se construit de manière authentique, en observant le système d’initiation à la vie conjugale, familiale et communautaire. Il  ne s’agit nullement  ni de concubinage ni de cohabitation avant le mariage », a précisé Urbain Ngassongo.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette réalité, a-t-il rappelé. Car, la préparation du mariage prend en compte des dimensions humaines, sociales, économiques, spirituelles et communautaires. « Ainsi, il en dénote la protection du sérieux du mariage. Il faut souligner aussi la problématique de la famille et les trois formes de célébration de mariage (coutumier, civil et religieux). De plus en plus dans la réalité congolaise, on associe la pratique de célébrer ces trois formes de mariage. Cette pratique assez répandue dans la société congolaise pose aussi plusieurs problèmes sur le plan financier et quelques interrogations au niveau pastoral », a commenté l’orateur.

Se focalisant sur son pays, le président de la commission épiscopale pour la pastorale familiale a également rappelé que les évêques du Congo-Brazzaville avaient exhorté dans leur message rendu public à l’occasion de leur 42e assemblée plénière de cette année, le peuple de Dieu à vivre le sacrement du mariage comme vocation, consécration et mission. « On retient que le mariage et la famille restent et demeurent le pilier, l’unité fondamentale de la vie et de la société bien qu’étant menacés et secoués par les théories perverses et les idéologies erronées. A cela s’ajoutent les nombreux fléaux dont les antivaleurs en sont l’expression fondamentale. Dans cette perspective pastorale, il est donc urgent de souligner les enjeux ecclésiaux et sociétaux de la famille », a-t-il dit devant l’assemblée, précisant qu’il s’agissait d’une pratique en hausse au Congo et ,sans doute, dans certains pays africains.

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Notification: 

Non