Réouverture de la chasse : les autorités mettent en garde contre une surexploitation de la faune

Lundi 2 Mai 2016 - 16:30

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Fermée en novembre dernier, la chasse sportive a été rouverte le 1er mai sur l’ensemble du territoire national. Le thème choisi au titre de l'année 2016 est : « Améliorons la gouvernance de la ressource faunique du pays en vue de lutter efficacement contre les effets pervers du changement climatique ».

La faune se définit comme un patrimoine commun de la nation, dont l’Etat congolais garantit la gestion durable. Composante essentielle de la biodiversité, la faune devra être protégée et exploitée de manière rationnelle, à travers le tourisme, afin de procurer à la population des avantages socio-économiques et culturels.

Elle contribue également au maintien de l’équilibre écologique à travers des actions telles que la pollinisation, la dissémination des graines, le dégagement des plans d’eau, la fertilisation des sols,  etc.

« Une surexploitation de nos ressources fauniques pourrait aboutir à l’extinction locale de plusieurs espèces dont les mammifères qui font l’objet d’agressions récurrentes », a indiqué le directeur général de l’économie forestière, Jacques Ossissou, dans sa déclaration relative à la 44e Journée d’ouverture de la chasse.

C’est pourquoi : « il nous revient aujourd’hui l’obligation de respecter les principes de gestion durable de la biodiversité, qui font à la fois partie des axes stratégiques du plan de convergence de la Commission des forêts d’Afrique centrale », a-t-il ajouté.

Interpellant tous les acteurs impliqués à appuyer les efforts du gouvernement sur la conservation et la gestion durable de ces ressources à travers le respect et l’application de la loi, Jacques Ossissou, a souligné que cette ouverture de la chasse n’est pas une occasion d'exploiter abusivement les ressources fauniques mais plutôt de les gérer durablement afin de garantir leur pérennité.

Signalons que le trafic des espèces de la faune et de la flore sauvages est devenu la 4e menace universelle après le terrorisme. Il est devenu l’une des préoccupations majeures de la survie de l’humanité au même titre que le terrorisme. Il menace dangereusement la paix, la sécurité et l’intégrité des Etats.

Il ne s’agit donc plus d’un phénomène local et moins encore d’une simple menace environnementale, car les ravages des braconniers menacent aussi bien la survie des éléphants que la paix, l’Etat de droit ainsi que les conditions de vie et de sécurité des populations.

Préoccupé par la recrudescence du braconnage ayant occasionné la perte de 60% des populations d’éléphants ces dernières décennies dans le massif forestier du Bassin du Congo, le gouvernement congolais s’est engagé à éradiquer ce fléau, à travers l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces et produits de la faune et de la flore sauvages. Cette stratégie fait partie intégrante de la stratégie régionale en la matière.

Lopelle Mboussa Gassia

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