Répression des manifestations de fin 2016 : le gouvernement rejette les accusations de HRW

Mardi 5 Décembre 2017 - 16:30

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La ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, assure que les « allégations » de l'ONG américaine, accusant la Répubique démocratique du Congo (RDC) d’avoir recruté des anciens rebelles du M23 pour étouffer les manifestations anti-Kabila de décembre 2016, sont tout simplement fausses.

Le dernier rapport de Human Rights Watch (HRW), publié le  4 décembre, accuse le gouvernement congolais d’avoir recruté clandestinement, au Rwanda et en Ouganda, des anciens rebelles du M23 pour étouffer les manifestations anti-Kabila de décembre 2016. Un document qui continue à faire parler de lui. Pour le gouvernement qui a rejeté toutes les allégations de recrutement des ex-combattants M23 qui lui sont imputées, les faits rapportés par l’ONG américaine ne sont pas convaincants.

D’après Marie-Ange Mushobekwa, il n’y avait aucune raison que le gouvernement puisse recourir aux services de ces ex-combattants M23 en appui à sa police ou à son armée pour contenir les manifestations de décembre 2016. « Nous, nous savons que tous les rebelles du M23 se trouvent dans des camps de réfugiés et la Monusco peut bien attester que ces rebelles ont été désarmés et que le gouvernement de la République démocratique du Congo n’avait pas besoin de recourir à eux pour maintenir l’ordre public », a indiqué l’officielle congolaise, intervenant sur les ondes d’un média périphérique.

La ministre a, d’un revers de main, rejeté toutes ces accusations mettant HRW au défi de prouver l’authenticité des faits allégués. Nonobstant cette réaction énergique du gouvernement congolais, cette ONG continue de soutenir la véracité de ses accusations appuyées par une méthodologie bien pensée avec, à la clé, cent vingt témoignages recueillis dont ceux des combattants M23, des officiers et  membres des services de sécurité. Tous auraient, d’après l’ONG américaine, confirmé ce recrutement.  Pour le président de l'ex-rébellion, Bertrand Bisimwa, ces ex-combattants (ils étaient au moins deux cents à s’être exilés au Rwanda et en Ouganda après leur défaite dans l’est de la RDC en novembre 2013) sont des déserteurs et des indisciplinés débauchés par les Forces armées de la République démocratique du Congo. De son côté, l’Ouganda a démenti être « un terrain de recrutement » pour des intérêts étrangers.    

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Marie-Ange Mushobekwa

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