Respect du calendrier électoral : la mise en garde du MLC au bureau de la Céni

Jeudi 4 Février 2016 - 18:17

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Ce parti politique insiste sur le devoir constitutionnel de la centrale électorale d’assurer la régularité du processus électoral sans pouvoir être instrumentalisée par une faction politique, engageant ainsi sa responsabilité dans toute vacance qui adviendrait au sommet de l’État.

Dans un communiqué du 1er février relatif au calendrier des élections signé par le secrétaire général adjoint chargé des questions économiques du Mouvement de libération du Congo (MLC), Fidèle Babala Wandu, cette formation politique a invité le président de la Céni, Corneille Naanga, l’ensemble du bureau et la plénière de la centrale électorale à faire preuve de « responsabilité et de sérieux ». Le parti du sénateur Jean-Pierre Bemba, qui s’est félicité de la reprise des contacts entre la Céni et se différents partenaires nationaux et internationaux, a rappelé à la direction de la centrale électorale son serment constitutionnel, notamment le devoir d’indépendance et le respect de la Constitution.

Respect des délais constitutionnels

Le MLC, en rappelant son vœu selon lequel le processus électoral ne peut avancer que dans une démarche technique concertée entre toutes les parties prenantes, a dit regretté qu’à neuf mois de la fin du mandat constitutionnel du chef de l’État sortant, le calendrier réaménagé des élections ne soit pas encore publié. Cette formation a dit également apprendre la volonté de la centrale électorale d’initier une nouvelle opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qui sera lancée le 10 février, par l’appel d’offres pour désigner un fournisseur de kits. Cette opération, a soutenu ce parti politique, incluant l’enrôlement des Congolais de l’étranger, durerait entre 13 et 16 mois, pour un coût variant entre 122 à 290 millions de dollars américains.

Le MLC a, par ailleurs, rappelé que la Céni a déjà procédé à l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation de la cartographie, qui a couté 40 millions de dollars au contribuable congolais, alors que la centrale électorale avait déjà planifié la mise à jour du fichier électoral du 2 janvier au 29 mars 2016.

Insistant sur le respect des délais fixés par la Constitution, le MLC a exhorté la Céni à publier la liste définitive des candidats à l’élection provinciale dont les scrutins devraient avoir lieu le 25 octobre 2015, sinon d’ordonner la restitution des cautions indument perçues dans une opération qui apparaît comme une vaste escroquerie d’État.

Cette formation politique, qui a mis la Céni en garde et insisté sur son devoir constitutionnel d’assurer la régularité du processus électoral sans être instrumentalisée par une faction politique, engageant ainsi sa responsabilité dans toute vacance qui adviendrait au sommet de l’État, a, par contre, appelé la centrale électorale à prendre acte de l’impossibilité déjà prévue et aujourd’hui dument constatée de l’organisation des élections municipales, urbaines et locales, et à respecter son propre calendrier des élections présidentielle et législatives, qui prévoit l’organisation des élections combinées à la date du 28 novembre 2016 et la prestation du serment du président de la République élu le 20 décembre 2016.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une réunion du bureau politique du MLC présidée par la secrétaire générale Eve Bazaïba

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