Respect du délai constitutionnel : le G7 propose au Rassemblement des actions pacifiques

Jeudi 11 Août 2016 - 20:24

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Ces démarches visent, selon ce regroupement politique, à contraindre la Céni à convoquer le scrutin pour l’élection présidentielle, le 19 septembre, et à publier le calendrier électoral.

Dans un point de presse centré sur le processus électoral en RDC tenu le 11 août au siège du G7, à Gombe, le président en exercice de cette plate-forme politique, l’honorable Charles Mwando Nsimba, a lancé un appel pressant à tous ceux qui militent pour un Congo véritablement démocratique et pour le respect de la Constitution, « d’harmoniser les initiatives et d’agir en synergie sur le terrain pour faire barrage à tous les blocages ». « Mobilisons toutes nos énergies afin de libérer la démocratie et le processus électoral », a-t-il dit.

Lors de cet échange avec la presse, le président en exercice du G7 accusé la Céni de violation intentionnelle de la Constitution, en ce qui concerne la tenue des élections présidentielle et législatives dans les délais fixés par la Constitution. Il a, en effet, regretté que la Céni fasse fi de « toutes les recommandations des experts nationaux et internationaux de procéder plutôt à la révision qu’à la refonte du fichier électoral afin de tenir les élections présidentielle et législatives dans les délais constitutionnels, comme n’a cessé de l’exiger l’écrasante majorité du peuple congolais ». La conséquence logique et prévisible de cette obstination de la Céni, note Charles Mwando Nsimba, est le glissement du délai d’organisation de l’élection présidentielle au-delà du prescrit de la Constitution, ce qui conduit à la violation intentionnelle de celle-ci.

Deux annonces qui mettent la poudre au feu

À en croire le président en exercice du G7, l’explication de l’attitude de la centrale électorale de la RDC est dévoilée à travers deux annonces faites par le chef de l’État, Joseph Kabila, et le président de la Céni, Corneille Naanga. Charles Mwando Nsimba fait observer que le chef de l’État congolais avait affirmé, lors d’une conférence de presse tenue le 4 août en Ouganda, que le calendrier électoral ne sera publié qu’après la fin de l’établissement du fichier électoral, en déclarant : « Dès que le fichier est disponible, alors le calendrier électoral sera publié ». Et Corneille Naanga de déclarée lors d’un atelier organisé le 8 août à Kinshasa : « La révision du fichier électoral prendra probablement fin en septembre 2017 ».

À la suite de ces annonces, le G7, qui accuse le chef de l’État de commettre un parjure et de violer intentionnellement la Constitution, dit stigmatiser « le fait qu’au lieu d’interpeller la Céni et de lui demander de publier le calendrier électoral dans le délai constitutionnel, c'est le président de la République lui-même, garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, qui se substitue à la Céni et décrète unilatéralement la date de la publication du calendrier électoral, en violation de l’article 211 de la Constitution ».

Un grave défi au peuple

Pour le G7, en annonçant, l’un après l’autre, le report des élections présidentielle et législatives au-delà des délais prescrits par la Constitution, Joseph Kabila et le président de la Céni ont lancé un grave défi au peuple congolais et, plus particulièrement, aux forces politiques et sociales acquises au changement. Considérant que, le chef de l’État, pour n’avoir pas veillé à la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnelle et, de surcroit, pour avoir entravé en parfaite connaissance de cause cette élection, aura commis un parjure et violé intentionnellement la Constitution de la République, le G7 pense qu’il sera dès lors rendu coupable, avec la complicité actives des autorités de la Céni, de haute trahison telle que défini par l’article 165 de la Constitution. La plate-forme politique note que, le moment venu, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement devra prendre toutes les dispositions requises pour le traduire, et ses complices de la Céni, devant la Cour constitutionnelle.

Le G7 a aussi, au cours de cette activité, réaffirmé sa position quant au Dialogue attendue au pays qui, selon ce regroupement politique, s’inscrit en droite ligne de celle définie dans el cadre du Rassemblement. Il s’agit, à l’en croire, d’un dialogue dans le care de la résolution 2277.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Charles Mwando Nsimba, encadré par ses pairs du G7, lors de ce point de presse/photo Adiac.

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