Restructuration des quartiers précaires : les jeunes de « Sukissa » invités à ne pas perturber le projet

Samedi 25 Mai 2019 - 17:29

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'appel a été lancé par le maire de la commune de Ouenzé,  Marcel Ganongo, le 24 mai, lors de la restitution de l’étude territoriale du quartier cible Sukissa, réalisée par le consortium Gerad-AIDL, maître d’œuvre sociale du Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (Durquap).

 

Les jeunes du quartier Sukissa sont conviés à  contribuer à la réussite des opérations s’inscrivant dans la mise en œuvre  du Durquap. Quelques uns d'entre eux, en effet, se sont regroupés pour imposer aux ingénieurs le schéma à suivre, une exigence qui ne cadre pas avec les règles de l’art.

« J’ai tenu à venir personnellement à cette restitution pour demander aux jeunes qui exigent à ce que le pavage commence par leur ruelle d’arrêter de nuire au bon déroulement du projet. Vous devez plutôt prendre conscience de ce précieux don qui nous est offert », a lancé le maire, en langue vernaculaire (lingala), pour mieux faire passer le message.

« Vous devez vous réjouir du fait que votre zone a été sélectionnée parmi les dix quartiers que compte notre commune. La réussite du projet ici dépendra de notre attitude », a-t-il relevé.

Notons que l’étude diagnostic territorial avait pour but de déterminer, entre autres, les problèmes, les forces et faiblesses, les attentes de la population vivant dans des quartiers cibles du projet, leur perception ainsi que les enjeux économiques, environnementaux et sociaux.

Il en ressort que le cadre de vie des ménages de Sukissa est caractérisé par un habitat précaire, des problèmes d’évacuation des ordures ménagères et des eaux usées plus des inondations. À cela s’ajoute le non-curage des canaux d’évacuation. 93, 7% de la voirie est en totale dégradation. Sukissa est confronté à des défis relatifs à la pauvreté et la violence urbaine. C’est pourquoi, un accent devra être mis sur l’appui aux filières économiques en vue d’améliorer le niveau de revenus des ménages.

S’agissant de Moukoundzi-Ngouaka, l’étude révèle que le quartier est sujet à plusieurs précarités, notamment celles liées aux contraintes physiques, aux risques et vulnérabilités. Les terrains impropres à l’urbanisation, la promiscuité des habitations, le taux de chômage élevé, le faible niveau de vie, les déviances de toutes formes sont autant de maux qui minent ce quartier qui fait également l’objet d’une occupation anarchique.

Conscient des défis à relever dans le cadre de la mise en œuvre du Durquap, l’ingénieur civil-urbaniste dudit projet, Remy-Philippe Mouyabi, a souligné : « Le bureau que nous avons pris pour les études techniques pour l’assainissement et la construction des voiries a pris en compte toutes ces contraintes. Je pense que c’est un défi que nous allons relever, c’est la raison d’être de notre projet ».

Signalons que la responsable de la commission Environnement et développement durable à l'Assemblée nationale, Marie Jeannne Kouloumbou, a pris aussi part à l'atelier de restitution de Ouenzé.

Cofinancé par le Congo et la Banque mondiale (BM), à hauteur de cent vingt millions de dollars, (quarante millions apportés par la BM et quatre-vingts millions par le gouvernement congolais) pour une durée de cinq ans, le Durquap a pour objectif d’améliorer le cadre de vie des quartiers précaires sélectionnés à Brazzaville et Pointe-Noire et de permettre à la population d’avoir accès aux infrastructures et services de base décents.

Lopelle Mboussa Gassia

Notification: 

Non