Retombées de la COP 21 : la RDC éligible au financement des projets à impact social

En tournée dans les États qui ont adopté l’Accord sur le climat signé à Paris en décembre dernier, la ministre française de l’Environnement et présidente de la COP 21 a préféré débuter par la RDC. Une manière pour Ségolène Royal de remercier la RDC tout en saluant l’engagement dont avait fait preuve la délégation congolaise ayant pris part aux négociations de Paris sur le climat. « J’ai tenu à ce que cette séquence africaine commence par la RDC compte tenu du fait qu’elle a beaucoup aidé aux négociations et j’en ai profité pour remercier le gouvernement parce qu’il a beaucoup aidé à faciliter les choses, à dénouer un certain nombre de problèmes », a-t-elle déclaré quelques heures après son arrivée à Kinshasa.

L’entretien qu’elle a eu le 14 mars avec le chef de l’État, Joseph Kabila, constitue sans aucun doute l’étape cruciale de sa tournée africaine. De l’environnement aux énergies renouvelables en passant par l’exécution des résolutions de la COP 21, tout a été passé au peigne fin dans ces échanges qu’elle a qualifiés d’intéressants. Dans la foulée de ces échanges, il en résulte que la RDC a donné son aval pour a signature des accords issus des travaux de la COP 21. C’est dans ce cadre que Joseph Kabila entend effectuer, d‘ici le mois d’avril, une visite à Paris afin de concrétiser les engagements pris par la RDC dans le cadre de la COP 21.

Pour Ségolène Royal, la RDC qui assure par ailleurs le leadership des pays les moins avancés  sur le continent devra jouer un rôle important dans l’application des résolutions de la COP 21. En tant que présidente de la COP 21, Ségolène Royal a notamment indiqué que sa priorité est de concrétiser les engagements qui avaient été prises lors du sommet des chefs d’État africains avec le président français sur l’accès de l’Afrique aux énergies renouvelables. « L’accès de l’Afrique à l’électricité est un droit fondamental et le potentiel en hydro-électricité ici en RDC est un potentiel considérable », a-t-elle noté.

L’appui de l’Afrique dans ce domaine devra se matérialiser par un appui financier conséquent en raison du potentiel énorme que regorge le continent. D’où sa visite en Afrique, et particulièrement en RDC, consiste à examiner la façon dont on peut inscrire des projets dans les priorités des réalisations de la COP 21. Il s’agit de concevoir des projets, de les inscrire parmi les urgences, d’évaluer leur impact sociale et leur faisabilité, et au finish, mobiliser les investisseurs pour leur matérialisation. Toutefois, Ségolène Royal s’est dite impressionnée par cette mobilisation en RDC, pour la mise en application des résolutions de la COP 21, en vue de valoriser les ressources du pays afin que les populations aient accès à l’eau, à l’électricité, à l’éducation, etc.